REPLAY - Municipales 2020 : ce qu'il faut retenir du débat à Alençon

Depuis 2008 Alençon perd de la population. Comment rendre la ville normande plus attractive ? C'est là tout l'enjeu qui attend le ou la prochain(e) maire de la ville.

Alençon, ville moyenne de 26 000 habitants perd de la population depuis 2008 à cause d'un manque d’attractivité du centre-ville. La ville moyenne souffre aussi d’un manque de médecins. Comment faire revenir et attirer la population ? C’est le défi des cinq candidats à la mairie qui se sont exprimés lors de notre débat. 
 

Attractivité du centre-ville d'Alençon

"Mon bilan est très mitigé. On a perdu plus de 4 000 habitants depuis 2008. La ville est paupérisée. Pas végétalisée du tout", constate Olivier Toussaint sur le bilan du maire sortant Emmanuel Darcissac. "L’ensemble de l’immobilier pèse sur les commerces. Il est trop cher", considère Sophie Douvry dans son allocution enregistrée. La candidate LR n’était pas présente pour le débat en direct pour raison de meeting électoral, ce mercredi 11 mars, mais avait enregistré ses réponses. Pour redynamiser le centre-ville, la vice-présidente du Conseil départementale de l’Orne, voudrait rendre gratuit le stationnement en ville "le temps qu’on est un plan".

Une idée que rejoint Olivier Toussaint qui parle de "baisser le foncier". Emmanuel Darcissac, souligne, par ailleurs, qu’une "baisse de 1% par an" sur la taxe foncière est prévue. "Il faut agir sur la réhabilitation urbaine, un hôtel des solidarités, une opération pour réhabiliter l’habitat (…) et mieux rénover les logements vacants", annonce de son côté Joaquim Pueyo.

Et pour Olivier Toussaint, la redynamisation du centre-ville passerait aussi par le développement du tourisme : "Un musée Moulinex, de la dentelle pour maintenir les touristes une journée".

La santé : "Rendre l’hôpital attractif"

En ce qui concerne la santé tous les candidats s’accordent sur le bénéfice du nouveau pôle médical pour les Alençonnais.  Reste que la désertification médicale est encore une réalité. C'est "catastrophique pour le territoire", alerte Sophie Douvry qui propose qu’un "nouveau plateau technique soit effectué". "Il faut absolument qu’on arrive à mutualiser et trouver un équilibre entre les pôles", souligne quant à lui Olivier Toussaint.

Selon Joaquim  Pueyo, c’est du côté de l’hôpital qu’il faut travailler : "L’hôpital est un sujet important. On voit avec le COVID-19 son importance et celui d'Alençon est un hôpital pivot. Il faut qu’on travaille tous ensemble, dans le même sens."

"Si je suis élu maire je serai président du comité de surveillance pour défendre le besoin d’équipement de cet hôpital (…) Je demanderai l’annulation de la dette et je serai le porte-parole du personnel de l’hôpital" déclare Pascal Meuil. "Je suis intervenue auprès d’Agnès Buzyn", répond Emmanuel Darcissac au sujet de cette dette. Le maire sortant parle lui aussi de l’hôpital et de l’importance de le rendre "attractif" pour donner envie aux médecins de venir.

Bientôt une commune nouvelle à Alençon ?

Afin de peupler la ville, certains candidats émettent l’idée d’une commune nouvelle. Pour Sophie Douvry, "le cap des 30 000 permet de toucher des enseignes qu’on n’a pas au centre-ville." Même avis du côté d'Emmanuel Darcissac et d'Olivier Toussaint qui souligne aussi l’importance de "trouver un équilibre entre le centre et les communes éloignées." "Il faut que les communes soient d’accord", déclare Joaquim Pueyo. «"Il faut travailler avec la communauté urbaine d’Alençon. Il faut prioriser. Quoiqu’il arrive, nous demanderons l’avis des Alençonnais" conclut de son côté Pascal Mesnil.

REPLAY - Débat Municipales 2020 à Alençon

Laurent Marvyle et Jean-Baptiste Marie de France Bleu Normandie, en présence du dessinateur Chaunu depuis le plateau de France 3 à Caen, ont proposé ce mercredi 11 Mars 2020 un débat où les candidats à la mairie d'Alençon ont pu s'exprimer pendant une heure.


Débat à revoir en REPLAY : 
 
 

Les cinq candidats en lice à Alençon

En 2014, le maire sortant, Joaquim Pueyo, est réélu au second tour sur le fil, avec 86 voix d'avance. Le socialiste a bénéficié de la fusion avec la liste Front de Gauche de François Tollot. Trois ans plus tard, il quitte ses fauteuils de maire et de président de la Communauté urbaine, leur préférant celui de député lorsque le cumul des mandats a cessé d'être une option. Mais sa succession ne se passe comme il l'avait prévue : c'est Emmanuel Darcissac, son premier adjoint qui devient le premier magistrat de la commune. Le député aurait préféré installer Ahamada Dibo, un de ses fidèles, à la tête de l'agglo et de la Ville.

Six ans plus tard, les deux hommes vont s'affronter devant les électeurs. Joaquim Pueyo a décidé de revenir dans la danse, quitte à abandonner son mandat de député. Il prend la tête d'une liste "Ensemble 2020" étiquetée "Divers gauche". 

Le maire sortant, Emmnuel Darcissac, brigue un second mandat. L'ancien adjoint PS et ancien directeur de campagne de Joaquim Pueyo part en campagne avec le soutien de La République En Marche avec la liste "Alençon, l'union fait la force".

A gauche, il faudra également compter sur la liste "Une gauche unie, écologique et solidaire" fédérant EELV, le PCF Génération.s et Pôle citoyen, et menée par Pascal Mesnil, directeur d'une école primaire d'Alençon.

A droite, c'est la vice-présidente du Conseil départemental de l'Orne (LR) Sophie Douvry qui part au combat. La cheffe d'entreprise mènera la liste "Alençon autrement" . 

Enfin, Olivier Toussaint, pharmacien, est tête de la liste "Alençon s'unit pour réussir" sans étiquette.
 

Le portrait chinois d'Alençon

En marge du débat proposé le 11 mars (cf plus haut), les candidats présent sur notre plateau caennais se sont prêtés au jeu du portrait chinois d'Alençon...
 



Alençon, troisième ville de l'ex Basse-Normandie

Alençon est la troisième plus grande ville de l'ex Basse-Normandie, elle compte 25 848 habitants. La cité des Ducs, capitale historique du département de l'Orne, est pourtant souvent considérée comme le parent pauvre des principales villes de la grande Normandie. Les cinq candidats aux municipales se sont donc donnés pour défi de faire d'Alençon la vitrine de ce territoire. "Alençon a un petit peu de mal à trouver son identité", explique notre consoeur de Ouest-France à Alençon, Delphine Le Normand, "la ville est plus tournée vers les Pays de la Loire , plus vers Le Mans que vers Caen et la Normandie. C'est une ville sur laquelle il est difficile de communiquer."

Pour faire d'Alençon une vitrine, il faut notamment soigner son centre-ville. C'est l'un des enjeux de la campagne. D'importants travaux de rénovation ont été réalisés ces dernières années.
 
Mais des problèmes perdurent comme le manque d'attractivité (de nombreux commerces restent encore fermés) mais elle manque aussi de verdure. "Les Alençonnais trouvent que ça manque d'arbre, il n'y a pas du tout de vert dans le centre-ville d'Alençon", souligne Delphine Le Normand, "tous les candidats ont un gros volet écologique dans leur programme : ça va du prêt de véhicule électrique aux liaisons douces pour les vélo. Et tous veulent replanter des arbres."
 
Autre thème important de cette campagne : la santé, dans un département touché par la désertification médicale et dans une commune où un patient sur cinq est sans médecin référent. Un autre défi que les candidats vont devoir relever pour favoriser l'attractivité du territoire 
 

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