Le pain, le fromage et les fruits étaient déjà proposés aux enfants des écoles maternelles du quartier de Perseigne. Toutes les écoles de la ville servent désormais une collation aux écoliers qui le souhaitent. Parce qu'un enfant travaille mieux le ventre plein.
"Je mange jamais le matin, vu que j'ai pas faim quand je me lève, explique un bambin attablé de bon matin dans un coin de la salle de classe dévolue au petit-déj. Mais après, j'ai faim le matin." Depuis la rentrée, l'école lui propose un petit encas. Aujourd'hui, du pain et du fromage. Demain, un fruit. Ce sera différent chaque jour.L'Éducation Nationale a mené son enquête. En France,"près d'un professeur des écoles sur deux, quel que soit le niveau, identifie dans sa classe des élèves qui ont sauté le petit déjeuner. Les raisons invoquées sont, dans l'ordre, le manque d'appétit, le manque de temps, le lever précoce, le stress, l'absence des parents le matin et les raisons économiques".
Reportage à l'école de Courteille : le petit-déjeuner est servi à 8h30 :
Cette année, le ministère a décidé d'encourager la distribution de petits-déjeuners dans les écoles dites "REP" et "REP+" (Réseau d'Éducation Prioritaire). Alençon avait lancé une expérimentation dès 2016 dans les écoles du quartier de Perseigne. L'expérience est jugée concluante. Au mois de janvier, la municipalité a décidé de proposer de quoi manger aux 1985 enfants scolarisés dans toutes les écoles de la ville. La facture est estimée à 15 000 € par an.
Télématin Éducation - Les petits déjeuners à l'école
Chroniqueuse : Carole Tolila Offrir un petit déjeuner aux écoliers est l'une des mesures phares du ministre de l'Éducation nationale en cette rentrée. Nous sommes allés à école maternelle Robert Alavoine à Bohain-en-Vermandois pour voir sa mise en place.
À Courteille, chaque matin, quelques enfants traînent leur cartable le ventre vide. Ils peuvent désormais avaler quelque chose avant d'aller travailler. Rien n'est obligatoire. Et personne n'est empêché. Ceux qui ont déjà déjeuné à la maison ont même le droit à un petit complément. "S'ils y vont, c'est qu'ils ont peut-être besoin de manger quelque chose, observe David Le Mouellic, le directeur de l'école. À la limite, on préfère qu'ils mangent ici plutôt qu'ils prennent quelque chose à la récréation qui sera gras ou sucré".