Le FN doit penser à changer de nom pour être perçu comme un "parti de gouvernement", selon Marine Le Pen. La présidente du Front national s'est exprimé ce dimanche lors d'une conférence de presse donnée à Alençon. Elle y poursuivait la 8 ème étape d'une tournée à travers la France qui en compte 11.
Les militants FN "favorables à un changement de nom" du parti
La présidente du Front national Marine Le Pen a estimé dimanche que son parti devait penser à changer de nom pour être perçu comme un "parti de gouvernement", susceptible de nouer des alliances.La dirigeante frontiste a affirmé que les militants sont "plutôt majoritairement pour un changement de nom" à ce stade du dépouillement des questionnaires envoyés dans le cadre de la "refondation", même si elle modère ce résultat :
Marine le Pen a qualifié de "fake news" le chiffre de 80% des militants opposés avancé par RTL. Si la tendance finale est au changement de nom, "un certain nombre de noms seront suggérés" au congrès du FN le 11 mars et les militants voteront "sur ces noms", a-t-elle dit.
Changer le Front national
"Aujourd'hui, si nous changeons le Front national alors il faut aussi changer l'appellation", a défendu Marine Le Pen. "Si un nom contient une charge qui puisse susciter des craintes, ou (a) une charge émotionnelle qui soit trop forte, et il semblerait que ce soit quand même le cas du Front national, alors il ne faut pas hésiter à se donner les moyens de la victoire", a plaidé l'ancienne candidate à la présidentielle."Il faut maintenant qu'il (le FN) termine sa mue" et passe de "parti d'opposition, de contestation" à un parti de "gouvernement"."Nous ne pouvons pas réfléchir en terme de nostalgie", selon la députée du Pas-de-Calais. "Un parti politique est un outil qui doit servir à arriver au pouvoir. Ce n'est pas une fin en soi". Et "nous devons non seulement continuer à pointer du doigt les incohérences, les défaillances, les carences de la politique qui est mise en oeuvre aujourd'hui mais nous devons être aussi capables de présenter aux Français les projets qui sont les nôtres", a-t-elle conclu.
Saluant les succès électoraux de partis d'extrême droite en Pologne, en Hongrie et en Autriche, où le parti FPÖ a obtenu des ministères régaliens, cette ancienne eurodéputée a affirmé pouvoir "envisager sérieusement une véritable bascule au niveau européen". "Jamais le projet que nous portons n'a été aussi près d'une réalisation effective" en Europe, selon elle.