Pénurie de vaccins contre la covid-19 : le centre de vaccination de l'hôpital d'Alençon ferme ses portes

A la demande de l'Agence Régionale de Santé, le centre hospitalier d'Alençon a dû fermer ce mercredi 20 janvier son centre de vaccination contre la covid-19 réservé aux personnels soignants. Sonia Cauchin, cheffe du pôle médecine, ne décolère pas.

"On est en colère parce qu'on a l'impression d'être des pions." Il y a une quinzaine de jours, Sonia Cauchin, cheffe du pôle médecine de l'hôpital d'Alençon, et ses collègues ont été "pressés pour ouvrir au plus vite sous 48 heures" un centre de vaccination à destination des professionnels de santé. Défi relevé et réussi.  "Il y avait la presse et les autorités qui étaient là, les autorités qui nous stimulaient pour y aller et vacciner puisque la population attendait ça depuis des mois. Tout se passait bien." Mais deux semaines plus tard, après avoir vacciné un millier de personnes, le centre doit cesser toute activité.

Ce mardi 19 janvier, "l'ARS nous a dit qu'il fallait freiner des quatre fers et diminuer les lignes de vaccination, que le centre hospitalier d'Alençon devait stopper le lendemain (ce mercredi) la vaccination." Les professionnels de santé (médecins, infirmiers, aides à domicile, aides soignants) qui avaient pris rendez-vous vont devoir se tourner vers les autres centres de vaccination du département "en sachant que si vous regardez Doctolib, il n'y a pas de créneau avant fin mars." La cheffe du pôle médecine de l'hôpital d'Alençon se montre également, à l'heure actuelle, peu optimiste quant à la seconde injection pour le millier de personnes vacciné par le centre hospitalier.

"Je ne veux pas que les usagers pensent que c'est l'hôpital d'Alençon qui ne répond pas à ses missions. Ce serait faux de dire ça. On est pleinement engagé, toutes et tous", souligne Sonia Cauchin qui dénonce "un décalage entre l'effet d'annonce et ce que nous on peut faire et voudrait faire sur le terrain." Et de pointer du doigt une défaillance en termes de pilotage. "Il y a 15 jours, quand on a lancé la campagne de vaccination, je crois qu'on aurait été en droit d'avoir exactement le nombre de personne qu'il allait falloir vacciner avec le stock dont on allait disposer." La cheffe du pôle médecine de l'hôpital d'Alençon appelle désormais les autorités sanitaires à établir "un calendrier vaccinal propre et net".

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