La prison d'Alençon, à Condé-sur-Sarthe (Orne), est le seul établissement pénitentiaire encore bloqué samedi, pour la quatrième journée consécutive. Mardi 5 mars, deux surveillants ont été grièvement poignardés mardi par un détenu radicalisé et sa compagne.
Encore taché de sang et couvert de déchirures, l'uniforme d'un des deux agents blessés est accroché à la grille du centre pénitentiaire. Un funeste étendard, douloureux rappel des événements de mardi dernier.
Quatre jours après l'agression au couteau de deux surveillants au sein de la prison de condé sur sarthe, la tension est toujours forte ce samedi matin parmi les gardiens. Ils poursuivent le blocage du centre de détention, réclamant toujours des mesures pour plus de sécurité.
Ils ont reçu ce samedi le soutien de collègues d'autres départements.
Reportage Q.Cézard, D.MignauQuel que soit l'établissement, on est tous concernés… C'est tous les jours qu'il y a des agents qui tombent sous les coups des détenus.
Une centaine de manifestants sont à nouveau positionnés devant la prison de Condé-sur-Sarthe. Vendredi les forces de l'ordre étaient intervenues, faisant usage de gaz lacrymogène, pour acheminer de la nourriture dans l'établissement et faire passer des officiers ainsi que des élèves surveillants. Elles ne sont pas réintervenues depuis.
Les parloirs du samedi sont annulés pour les détenus et leur famille. De quoi faire monter encore d'un cran la tension dans la prison et la pression sur le gouvernement.
Une rencontre est prévue lundi entre la direction de l'administration pénitentiaire et les représentants des organisations syndicales représentatives, puis jeudi avec la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.