En se hissant à la 11e place du Tour de France à l'issue de son bon contre-la-montre, Guillaume Martin (Cofidis) devrait terminer l'édition 2020 à la place symbolique de premier Français. L'Ornais tire un bilan "correct" de cette Grande boucle, déçu de ne pas intégrer le Top 10.
Discrètement, il s'est battu pour rester à l'entrée du Top 10 la dernière semaine du Tour de France. Guillaume Martin, leader de l'équipe Cofidis, devrait finalement terminer à la 11e place de la course à l'issue de la dernière étape de cette édition 2020, qui se conclut aux Champs Élysées ce 20 septembre. Soit une place de mieux que l'année précédente.
La veille, l'Ornais, alors 12e, s'est concentré sur le contre-la-montre exigeant de la Planche des Belles Filles. "Je vais donner le maximum, c’est sûr. C’est pas mon exercice de prédilection et devant moi il y a des coureurs qui, sur le papier, me sont supérieurs, annonçait-il ce 18 septembre pendant la reconnaissance du parcours. Mais on ne sait jamais : on est sur une fin de Tour, ça ne coûte rien de tenter. Je vais me donner à fond et on va voir ce que ça va donner."
Un Tour "correct"
Lancé sur les pentes de Haute-Saône, le Normand prend à l'arrivée la 26e place du chrono, à 4'40" de la performance écrasante du vainqueur Tadej Pogacar. Grâce à la défaillance d'Alejandro Valverde, qui chute alors de la 10e à 12e place, Guillaume Martin gagne une place au général. Mais il reste déçu d'échouer aux portes du Top 10.Cela reste un chrono correct à l'image de mon Tour. En termes de sensations, je finis mieux le Tour que les années passées. Sans plusieurs soucis, matériel ou chute sur la seconde partie du Tour, je pouvais espérer mieux. Je pense que j'avais le top 10 dans les jambes. La frustration est là.
"Le bilan est bon, Guillaume a su répondre présent. Il a montré qu’il avait vraiment franchi un pallier physiquement, raconnaît Cédric Vasseur, manager de Cofidis qui, si elle ne remporte pas l'étape parisienne, ne signera pas de victoire d'étape cette année. C’est lui qui est le meilleur Français sur ce Tour de France, mais il y a encore des choses à améliorer," nuance-t-il.
L'Ornais, qui a passé le confinement du Covid-19 chez ses parents à Sainte-Honorine-la-Guillaume, fut le Tricolore le plus surprenant depuis le retour sur les routes, à l'image de sa 3e place au Dauphiné un mois auparavant.
"Je suis fatigué c’est sûr, mais paradoxalement moins que les autres années. C’est peut-être dû à cette année bien particulière, affirme Guillaume Martin, qui ne manque pas d'ambitions. Heureusement, car il y a de grosses échéances qui arrivent : le Mondial la semaine prochaine, Liège-Bastogne-Liège et la Vuelta en fin d’année donc je reste très motivé pour la fin de saison !"