Ce samedi, en fin de journée, 150 opposants au centre de retraitement des déchets de Nonant-le-Pin se sont retrouvés pour célébrer l'épilogue de leur lutte contre l'industriel. Même si quelques procédures sont toujours en cours.
"C'était un beau combat, on garde de belles images, de beaux souvenirs, des belles amitiés", retient Noëlle Sandoz, présidente de l'association Nonant Environnement. Après 10 années de lutte contre l'entreprise Guy Dauphin Environnement, les opposants au centre de retraitement des déchets de Nonant-le-Pin ont célébré ce samedi, à Surdon, leur victoire, une victoire survenue quelques semaines plus tôt. Le 9 décembre, le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoi en cassation de l'industriel, confirmant ainsi l'annulation de l'autorisation d’exploitation par la cour administrative d’appel de Nantes.
Près d'un mois plus tard, les "anti-GDE" ont sorti le champagne. "Du temps où on était sous la tente et que cette victoire nous semblait tellement loin, on se disait: ce jour là ce sera champagne", raconte Emilie Dehaudt, porte-parole du Front de résistance de l'Orne. Les opposants à GDE avaient tenu un blocus du site de janvier à octobre 2014 avant d'être évacués par les gendarmes.
Néanmoins, le feuilleton de Nonant-le-Pin n'a peut-être pas encore connu son épilogue. Plusieurs procédures judiciares sont ainsi encore en cours comme celles visant certains bloqueurs à qui GDE réclame 1,7 millions d'euros, par personne. L'avenir du site, propriété de l'industriel, pose également des questions. "On suppose que GDE pourrait préparer, peut-être à partir de mai ou juin, un nouveau projet, un peu différent, pour pouvoir utiliser ce lieu et y entreposer des déchets", indique Jacques Carles, conseil des anti-GDE. C'est la raison pour lauqelle, les avocats des associations travaillent actuellement avec le ministère de l'environnement pour faire classer le site.
Reportage de Nicolas Corbard et Emilien David
Intervenants:
- Emilie Dehaudt, porte-parole du Front de résistance de l'Orne
- Noëlle Sandoz, présidente de l'association Nonant Environnement
- Stéphane Meunier, un des premiers bloqueurs
- Jacques Carles, conseil des anti-GDE