Depuis vendredi, GDE à Nonant-le-Pin dans l'Orne, c'est officiellement fini ! Le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoi en cassation de l'entreprise d'enfouissement de déchets. La décharge ne pourra pas redémarrer. Mais peut-il y avoir encore d'autres suites sur le plan juridique ?
10 ans de combats judiciaires, et puis presque soudainement un stop donné par l'Etat.
Un stop aux conséquences encore floues, au-delà de la décision de fermeture de la décharge de résidus de broyage de déchets automobiles de Nonant-le-Pin (61).
A priori, GDE a la possibilité de se retourner contre l'Etat et lui demander des indemnités, même si le géant du recyclage n'est pas certain de l'emporter. Le groupe Dauphin pourrait même être obligé de remettre en état le site, "démonter tout ce qui est risqué au niveau environnement, vérifier la nappe phréatique...", selon l'avocat spécialiste de l'environnement Christian Huglo.
Les explications juridiques, par Catherine Berra, avec l'interview de :
_ Hervé Morin, Président de la région Normandie
_ Christian Huglo, avocat
Mais après 10 ans de lutte et de dispute , le village niché au coeur du pays des haras est coupé en deux entre les pro et les anti GDE.
Entre les opposants au centre d'enfouissement et ceux qui en espéraient beaucoup en terme de retombées économiques, entre des commerçants qui ne veulent plus prononcer le nom de GDE et un maire qui n'a rien à dire, Nonant-le-Pin ressemble à un champ de bataille, et le sujet est aujourd'hui toujours tabou ou presque. Comme si la lutte continuait...
Le reportage de Jean-Yves Gélébart et Damien Migniau, avec les réactions d'habitants et l'interview de :
_ Emilie Dehaudt, porte-parole du Front de résistance de l'Orne