Le leader mondial de l'emballage veut fermer son site ornais d'ici l'été. Les négociations entre les salariés et leur direction sont au point mort. L'usine est bloquée depuis le 23 mars dernier.
Depuis près d'une semaine, les négociations sont au point mort. Le géant australien Amcor, leader de l'emballage, souhaite fermer son site ornais d'ici l'été. Direction et représentants des salariés se recnontraient chaque semaine à la Défense pour trouver un accord sur le Plan de Sauvegarde pour l'Emploi (PSE). Jusqu'au 23 mars où le dialogue s'est brutalement interrompu. Depuis, les 86 salariés bloquent l'usine d'Argentan, en se relayant jour et nuit sur le site.
Ces derniers ont demandé au préfet de nommer un médiateur. Ils conditionnent la fin du blocage de l'usine à la reprise des négociations. La Direction, elle, conditionne le retour au dialogue à la fin du blocage.
Un dialogue de sourd qui se double d'un bras de fer. Sept camions sont arrivés sur le site d'Argentan ce mardi après-midi, vers 13 heures, pour embarquer des matières premières (film plastique) et des commandes en cours de fabrication que les responsables de l'usine avaient préparés la nuit précédente, selon les salariés.
Le chargement n'a pas pu avoir lieu. Les camions sont repartis trois heures plus tard. Ils sont stationnés à quelques centaines de mètres du site d'Amcor. Les salariés, représentés par l'avocate Elise Brand, ont porté plainte suite à cet incident. "J'ai saisi le commissariat d'Argentan et me suis rapproché de la direction du travail qui m'a informé qu'elle avait envoyé un inspecteur du travail sur place", a indiqué à l'AFP Hugues de Phily, le procureur de la République d'Argentan
Reportage de Nicolas Corbard et Damien Migniau
Intervenants:
- Nathalie Bonnet, salariée d'Amcor
- Patrick Henry, délégué CGT Amcor Argentan