Après 15 jours de bloquage de l'usine, les salariés d'Amcor à Argentan ont annoncé ce jeudi à leur direction leur intention de reprendre le travail. Ce vendredi matin, ils ont trouvé porte close. Leur avocate annonce une nouvelle action en justice.
"On ne peut pas laisser des salariés à 5 heures du matin à la porte d'une usine", s'indigne ce vendredi Elise Brand, l'avocate des salariés d'Amcor. Après avoir bloqué le site d'Argentan durant près de 15 jours, les salariés avait annoncé à leur direction ce jeudi leur intention de reprendre le travail. Le groupe australien conditionnait justement la reprise des négocations du Plan de Sauvegarde pour l'Emploi à la reprise de l'activité. Mais ce vendredi matin, les salariés ont trouvé porte close.
Jointe par téléphone ce vendredi matin, la direction nous a affirmé que la reprise était programmée lundi prochain, le temps de s'assurer que les conditions de sécurité sont réunies. Un argement que semble balayer l'avocate des salariés. "Pour lundi, je veux bien, mais pour l'instant tout est cadenassé et on n'a pas de matière première". Selon les salariés, trois camions auraient embarqué ce jeudi des matières premières pour les emmener dans une usine basée au Portugal.
"Nous allons déposer une plainte pour ordonner à l'employeur d'ouvrir les portes et de nous laisser travailler et de rapatrier les productions et les matières premières", déclare Elise Brand. Cette plainte pourrait être déposée dans l'après-midi auprès du TGI d'Argentan.
Interview d'Elise Brand réalisée par Nicolas Corbard et Alexandre Dupont