La préfète de l'Orne a fait le point ce jeudi 8 octobre sur la situation épidémiologique dans ce département, jusque là relativement épargné par l'épidémie. Le taux d'incidence a dépassé le seuil d'alerte. L'Orne pourrait prochainement passer en rouge.
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Alors que le ministre de la santé doit tenir ce jeudi soir son point épidméiologique hebdomadaire, les mauvaises nouvelles s'enchainent en Normandie. Ce matin, c'est le préfet du Calvados qui annonçait l'extension à tout le département de mesures de restrictions qui , jusque-là, ne touchaient que les bars et resturants caennais. Cet après-midi, la préfète de l'Orne avait convié à son tour la presse pour faire le point sur la situation. Jusqu'à présent relativement épargné, le département de l'Orne voit lui aussi la circulation du virus s'accélérer. Le taux d'incidence, c'est à dire le nombre de cas positifs pour 100 000 personne, est aujourd'hui de 66,45 (il était de 64,28 le 6 octobre, date du dernier bilan de l'ARS). Le seuil d'alerte (fixé à 50) est donc dépassé. Et la représentante de l'Etat de constater que la situation "se dégrade", avec 200 nouveaux cas positifs la semaine dernière.
46 cas dans une maison de retraite
Six clusters sont aujourd'hui recensés dans l'Orne. Le plus important se situe à Ceton, dans une maison de retraite avec pas moins de 46 cas : 28 résidents et 18 membres du personnel ont été testés positifs. Les premiers cas avaient été relayés par
nos confrères de Actu.fr le 2 octobre dernier.
Zone rouge ?
Avec la Manche, l'Orne est l'un des deux départements normands qui n'est pas encore considéré comme une "zone de circulation active du virus" (ou zone rouge). Pour combien de temps ? Interviewée par nos confrères de Tendance Ouest, François Tahéri, la préfète de l'Orne indique que les dernières données épidémiologiques vont être analysées
"en lien avec les élus et le directeur de l'ARS pour voir s'il ya lieu de proposer aux autorités" un classement en zone rouge (qui entraîne un renforcement des pouvoirs du préfet pour imposer des mesures de restriction). Cette réflexion devrait aboutir en fin de semaine "
pour une mise en application dés lundi". C'est le Premier ministre qui prendra la décision.