L'invention a de quoi faire sourire..."Le siroteur", c'est le petit nom que Raymond Dalaise a donné à l'une de ses créations : un masque percé d'un trou pour pouvoir boire tranquillement un verre accoudé au zinc d'un bistrot. Rencontre avec ce géo-trouvetout normand qui vit dans le Perche.
Des idées, il en a par dizaine. Raymond Dalaise est un retraité du Perche touche-à-tout, qui a fait un constat : le bistrot de son village, et tous les autres bars ont souffert de la crise sanitaire, et le port du masque peut empêcher de partager un moment convivial.
Plus besoin d'ôter son masque pour porter un verre à sa bouche : Raymond a pensé à différents modèles, et son petit préféré c'est celui qu'il a baptisé "le siroteur", qui présente un trou au niveau de la bouche pour y glisser une paille. Un simple œillet de bâche et le tour est joué.
"C'est un nom un peu franchouillard, c'est vendeur. De toute manière quand on vient au bistrot, on vient siroter!" affirme le créateur.
Autre variante : un masque avec fermeture éclair pour ceux qui n’aiment pas la paille – ou pour les boissons qui s’apprécient mieux sans.
Ces masques ont beau être amusants, et (peut-être) pratiques, ils ne sont, bien entendu, pas homologués par l’association française de normalisation (AFNOR). Mais qu’à cela ne tienne, Raymond a décidé d’en créer un troisième fait cette fois avec un système de scratches. Ce dernier est, dit-il, en cours de validation AFNOR.
J’espère pouvoir vendre celui-là dans les bars et les bistrots normands à la fin du mois, cela leur permettra peut-être de rester ouverts, s’enthousiasme Raymond.
Le Normand n’est pas le premier à s’être penché sur la question ; de nombreuses initiatives, de tous horizons, sont déjà commercialisées. Sans pour autant garantir une réelle protection contre le virus...