Il n'a jamais été aussi compliqué de se rendre à Berd'huis qu'en ce jeudi de visite présidentielle. Rares sont les personnes extérieures au village qui ont pu y accéder. Parmi les badauds : des curieux, des opposants mais aussi des soutiens d'Emmanuel Macron.
Ils sont chanceux, ils vont pouvoir voir le Président de la République, ce jeudi : Didier, Maryvonne, Claudine et Gérard sont au centre de Berd'huis, derrière les barrières de sécurité. Ils attendent de voir Emmanuel Macron. Et chacun a ses propres raisons.
Didier habite Berd'huis depuis 1975. Passionné de photographie, il veut quelques clichés inédits d'Emmanuel Macron. "Je suis là depuis 9 heures" dit-il, "je suis curieux, je suis allé cherché le pain et maintenant j'attends pour faire des photos"
"Quand j'ai su qu'il venait, j'ai cru que c'était un gag" explique Maryvonne "je trouve que c'est bien, on n'est pas délaissé". Mais elle ne veut pas seulement voir Emmanuel Macron, Maryvonne souhaite pouvoir faire part de son mécontentement au Président : "il n'avait pas prévu de taper sur les retraités" dit-elle. A la retraite depuis 2 ans, elle a perdu 57 euros par mois et elle entend bien en parler aujourd'hui.
Claudine et Gérard, eux, sont venus soutenir leur Président : "on est venu le saluer et l'encourager, dans son travail". Ils sont heureux de le voir à Berd'huis, "ça met en valeur le village". Encore quelques heures et ils seront au centre de l'attention médiatique. A quelques pas de l'école où Emmanuel Macron sera interviewé.
Arrivée à #Berdhuis.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 12 avril 2018
Dans quelques instants en direct sur TF1 avec Jean-Pierre Pernaut. #EMacronTF1 pic.twitter.com/rDfg1zijZe
D'autres auraient bien voulu être présents mais n'ont pas pu accéder au village. Parmi les personnes refoulées par les forces de l'ordre, deux retraités venus par curiosité, sont repartis dépités. Ils souhaitaient juste voir le président mais doivent refaire 1 heure de route, en sens inverse.
Gilbert et Yvette, 83 et 69 ans, étaient venus voir le président. Avec tous les barrages, ils renoncent et rentrent chez eux, près de Châteaudin, dans l’Eure-et-Loire. Déception pour ces deux retraités. #Macron #berdhuis pic.twitter.com/MJcb3uOHKz
— Delphine Le Normand (@NormandDelphine) 12 avril 2018