Les salariés de Chameau n'ont plus de nouvelle de leur patron depuis trois semaines

A Cahan les 55 salariés de ce fabricant de bottes sont inquiets. Voilà trois semaines, qu'ils n'ont pas vu leur patron alors que l'activité du site est en baisse. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Aujourd'hui, on n'a plus de cadre dirigeant sur le site, on est complètement à l'abandon. On pose des questions lors des différentes réunions, mais on ne nous donne pas vraiment de réponses", raconte Alain Lebas, délégué syndical FO dans l'entreprise Le Chameau à Cahan. Stéphane Ziegler, le patron, n'est pas revenu sur le site depuis le 23 septembre dernier. Les salariés de ce fabriquant de bottes sont d'autant plus inquiets que l'activité est en berne. "Le carnet de commandes est en baisse donc les résultats de l'entreprise s'en ressentent, l charge de travail n'est pas là non-plus, on a du mal à occuper tous les salariés et la Direction ne prend aucune décision".

Plusieurs signes avant-coureurs ont mis la puce à l'oreille des salariés et contribue à aliment cette inquiétude latente. "Au mois de mars dernier, les cuissardes femme qu'on fabriquait ici ont été délocalisés au Maroc, au mois de mai c'est un autre produit qui est parti là-bas, alors au fil du temps, on délocalise pas mal. Est-ce que tout pas finir là-bas ?". Le passé de leur patron ne les rassure pas non plus: en 2009, il a racheté l’entreprise de tissage Bel Maille, près de Roanne, une entreprise saine et florissante. Cinq ans plus tard, celle-ci fermait ses portes, laissant 58 salariés sur le carreau.

Le Chameau est un fabricant de bottes haut de gamme, racheté en 2012 à Lafuma par un fonds d’investissement anglais, Marwyn Management Partners. L’usine de Cahan est son unique site de fabrication. Elle a reçu des subventions du département de l’Orne, près de 100 000 euros pour investir et améliorer les conditions de travail. Les syndicats ont donc décidé d'alerter les élus, les médias et l’inspection du travail pour comprendre ce qui se passe et demander des comptes aux responsables de l’entreprise. Une réunion de travail est d’ailleurs programmée jeudi à la direction départementale du travail à Alençon.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information