A Vimoutiers, les morts incinérés n'ont pas le droit aux fleurs

Le maire de Vimoutiers a interdit le dépôt de fleurs et de plaques devant le columbarium du cimétière de la commune. Selon lui, ce lieu de recueillement était devenu le théâtre d'un laisser-aller. Les proches de certains disaprus sont choquées.

"C'est un peu dur. Je trouve ça illogique. Si on vient sur la tombe de notre frère c'est aussi pour la décorer, c'est aussi l'honneur de notre frère". David Prévost est décédé le 15 juin 2015. Le disparu avait souhaité se faire incinérer. Ses cendres son désormais placées dans le columbarium du cimetière de Vimoutiers. Son frère, Lionel, vient chaque semaine entretenir ce lieu de mémoire.

Mais depuis quelques jours, il n'a plus le droit de le fleurir. C'est ce que stipule un courrier adressé par la mairie aux familles des défunts. « Vu l’article 31 du règlement intérieur du cimetière communal en date du 30 avril 2016, le dépôt de gerbes ou bouquets de fleurs naturelles est toléré uniquement le jour de la cérémonie », stipule sèchement la missive.

Le maire reconnait une certaine maladresse dans le communication mais justifie sa décision, au vu, selon lui, du laisser-aller et des abus constatés. "Il y a un grand nombre de plaques qui sont déposées, tout un tas de fleurs qui ne sont pas forcément entretenues et qui débordent sur les autres d'à côté. Dans un immeuble, si un voisin fait du bazar, ça dérange tout le monde", explique Guy Romain, le premier magistrat de la commune

Reportage de Damien Migniau et Nicolas Corbard
Intervenants:
- Simone Deschamps, mère du défunt
- Lionel Guyou, frère du défunt
- Guy Romain, maire de Vimoutiers

 

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