Une centaine de retraités s’est rassemblée devant la maison des syndicats à Dieppe pour demander le déblocage des pensions.
A l'appel des retraités CGT, rejoints par l'UNRPA locale, une centaine de retraités se sont rassemblés devant la maison des syndicats, place Louis Vitet à Dieppe, pour exiger le déblocage des pensions.
Après avoir entendu Philippe Stalin, pour les retraités CGT, puis une animatrice de l'UNRPA, et enfin Mathias Dupuis, le secrétaire général de l'Union locale CGT, ils se sont rendus à la sous-préfecture, où une délégation a été reçue.
Une mobilisation nationale
Neuf organisations de retraités ont demandé ce jeudi à l'Elysée, une revalorisation des pensions, gelées depuis 2013, pour mettre fin à une situation "catastrophique".
Les neuf organisations de retraités (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, FSU-Retraités, UNIRS-Solidaires, FGR-FP, LSR et UNRPA) ont été reçues à 17H00 à l'Elysée par le conseiller social de François Hollande, Michel Yahiel.Il est "inacceptable qu'aucune revalorisation des pensions ne soit intervenue depuis le 1er avril 2013", a déclaré Didier Hotte, secrétaire général adjoint de l'Union confédérale des retraités - Force Ouvrière, lors d'une conférence de presse à Paris.
La revalorisation des pensions est indexée sur l'inflation, mais, dans le cadre de son plan de 50 milliards d'économies d'ici à 2017, le gouvernement avait décidé en 2014 le gel de toutes les pensions de retraite jusqu'en octobre 2015 (1,3 milliard d'euros d'économies escomptées), épargnant les retraités modestes, sous le seuil de 1.200 euros.
La très faible inflation s'était toutefois également traduite pour ces derniers par une revalorisation nulle. Devant les protestations, le gouvernement avait décidé une prime exceptionnelle pour les petites retraites et le relèvement de 8 euros du minimum vieillesse.
Jeudi, le gouvernement n'avait pas fait savoir sa décision quant à une éventuelle revalorisation.
Il y a une "érosion du niveau de vie", constate Jean-Pierre Floret, de l'UCR-CGT. "De nombreux retraités font aujourd'hui vivre leurs parents, mais aussi leurs enfants et petits-enfants", souligne-t-il. "La situation devient catastrophique", estime Francisco Garcia, de l'UNRPA.
L'été dernier, les organisations de retraités ont lancé une pétition qui a recueilli, selon elles, plus de 3.000 signatures en ligne et quelque 50.000 signatures manuscrites.
A venir : le reportage de France 3 Haute Normandie à Dieppe par Grégory Archiapati et Angèle De Vecchi avec le portrait d'un couple de retraités