Le projet qui sera présenté mi-juillet au conseil de la transition écologique programme une sortie de l'énergie thermique au charbon d'ici 2023. Le maire du Havre dénonce la "désinvolture" du gouvernement
Les années de fin de quinquennat sont riches en annonces gouvernementales. La fermeture des centrales thermiques au charbon ou leur reconversion biomasse (avec la combustion de matières végétales renouvelables) sera examinée le 13 juillet prochain.
Dans le projet figure aussi la fermeture des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Le Havre compte une centrale thermique EDF au charbon qui emploie 160 salariés. Elle vient d'être modernisée pour environ 160 millions d'euros et équipée pour limiter les émissions polluantes.
Le projet de programmation pluriannuelle de l'environnement est visible sur internet. Concernant l'énergie thermique produite en brûlant du charbon, le projet donne ces orientations :
• Conformément à l’article L. 311-5-3. du code de l’énergie, restreindre la durée de fonctionnement des nouvelles installations de production d’électricité thermique à combustible fossile émettant des gaz à effet de serre de manière à respecter des valeurs limites d’émissions.
• S’orienter vers une sortie du charbon à l’horizon 2023 via la fermeture des centrales ou leur conversion à la biomasse
Le maire du Havre, Edouard Philippe, a réagi. Il dénonce la méthode et les conséquences pour l'emploi : "Cette proposition faite aux débuts de l’été, sera étudiée à la va-vite puisque le Conseil national de la transition énergétique doit examiner le projet de PPE la semaine prochaine pour être adoptée ensuite par décret »,