Un Havrais qui attendait son colis a reconnu les chaussures volées en vente sur le Bon Coin
Vol de colis
Un couple devra répondre devant la Justice de vol en réunion après une enquête de la police.Au départ de l'affaire il y a la plainte contre X déposée le 2 février par un habitant du Havre pour le vol d'un colis. La victime, âgée de 33 ans, avait commandé sur un site Internet spécialisé une paire de chaussures de la marque Unic. Une dépense d'un montant de 95 euros. Au bout de quelques jours, n'ayant toujours rien reçu, il s'informe de l'acheminement de son colis et reçoit de la Poste une confirmation de livraison. Pensant à un vol de courrier, le Havrais dépose plainte auprès de la police.
Une annonce en ligne
Un jour se passe, et, à tout hasard, il va jeter un coup d'œil sur Le Bon Coin.fr, le célèbre site de vente qui a pour slogan "la bonne affaire est au bout de la rue !"Et là, sur une annonce localisée au Havre, il reconnait ses chaussures. Il répond à l'annonce et se porte acquéreur.
Rendez-vous est pris pour le lendemain, rue de Bougainville avec la vendeuse. Une jeune femme de 23 ans qui ne s'attendait pas à ce que l'acheteur soit accompagné de policiers de la BAC (Brigade Anti Criminalité).
Trouvée en possession de la paire d'Unic elle est interpellée et placée en garde à vue.
Perquisitions
Durant son audition, Ses explications sur la provenance des chaussures sont confuses et peu convaincantes. Une perquisition à son domicile va permettre de trouver un Iphone dans lequel un SMS explique clairement que c'est son compagnon qui est à l'origine du vol et qu'elle avait l'intention de revendre les chaussures volées.Le compagnon de la vendeuse est interpellé le lendemain.
Il est porteur d'un bracelet électronique. Interrogé lors de sa garde à vue, il commence par nier. Ses déclarations sont différentes de celles de sa compagne et ils ne semblent pas (ou plus) sur la même longueur d'onde…
Une deuxième perquisition au domicile du couple permet aux policiers de découvrir, parmi les affaires du suspect, une clé spéciale réservée aux facteurs. Une clé qui permet d'ouvrir la porte avant des boîtes à lettres normalisées (les grands modèles qui, après les maisons individuelles, équipent désormais les halls d'immeubles) afin que les facteurs puissent déposer les colis, les petits paquets et les grandes enveloppes.
Finalement, face à ce "passe" retrouvé par les enquêteurs (qui vont confisquer et détruire la clé), le suspect va reconnaître le vol et la jeune femme la vente des chaussures. L'homme va expliquer aux policiers qu'il avait repéré le facteur et l'avait vu mettre le colis dans la boîte aux lettres.
Les deux suspects seront jugés le 18 août pour vol en reunion.