Près du Havre : reprise de la grève chez Sidel

Après un mouvement social en décembre dernier, les salariés de Sidel ont repris la grève lundi 1er février. Ils protestent toujours contre un plan social dans leur usine d'embouteillage à Octeville sur Mer. 92 suppressions de postes sont prévues. 

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Filiale du groupe suédois Tetra Laval depuis 2003, le groupe international Sidel est spécialisé notamment dans les machines de soufflage de bouteilles en polytéréphtalate d'éthylène (PET). L'usine d'Octeville est son principal établissement et son ancien siège. 

Un mouvement de grève avait eu lieu à la mi-décembre puis avait été suspendu au moment des fêtes de fin d'année. Elle a repris ce lundi 1er février. 

VIDEO : le reportage de Raphaël Deh et Jean-Marc PItte avec les interviews de : 

  • Eloïse Poure, salariée
  • Reynald Kubecki, délégué syndical CGT de l'intersyndicale  
  • Thierry Lemblé, délégué CFE-CGC de l'intersyndicale 

"La grève a commencé ce lundi et a été reconduite à l'unanimité moins une voix pour ce mardi, au cours d'une assemblée générale dans l'après-midi", a déclaré à l'AFP le délégué CGT, Reynald Kubecki. L'usine a été bloquée et les camions n'ont pas pu rentrer, tandis que la production a été arrêtée", a-t-il ajouté.

Des négociations direction-syndicats sont en cours depuis début octobre sur un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui prévoyait à l'origine la suppression nette de 185 emplois à Octeville (921 salariés) et de 360 dans le monde pour des effectifs globaux de 5.500.
"Nous sommes arrivés à 92 postes supprimés (à Octeville, ndlr) mais c'est encore trop" estime M. Kubecki, qui refuse tout licenciement sec.
En l'état actuel des discussions, une trentaine de personnes pourraient partir en pré-retraite à l'âge de 57 ans et une autre trentaine, moins âgés et volontaires pourraient être aidés dans leur projet. Mais il reste jusqu'à une trentaine de postes pour lesquels il pourrait y avoir des licenciements secs.
Les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC réclament des départs en pré-retraite à 56 ans. L'entreprise aurait à verser cinq a six ans de salaires aux partants, "ce qui nécessiterait un budget supplémentaire", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la direction.
Dans un communiqué, cette dernière a dénoncé le mouvement de grève, évoquant "une action contre-productive à un moment où il a été proposé de nouvelles améliorations, qui ont été refusées par les organisations syndicales". 
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