L'ancien élu de la Manche en fin connaisseur de la carte électorale comme ministre de l'intérieur déclare à Ouest-France sa conviction d'une victoire de gauche en Normandie dimanche prochain. Bernard Cazeneuve est en meeting ce soir à Rouen pour soutenir Nicolas Mayer-Rossignol.
L'extrême droite fait, c'est vrai, une percée inquiétante mais la gauche, avec toutes ses composantes, peut gagner plusieurs régions. En Normandie, nous sommes dans cette dynamique. Nous pouvons gagner si chacun se mobilise.
Bernard Cazeneuve, avant son déplacement à Rouen ce soir pour soutenir l'ensemble la gauche derrière Nicolas Mayer-Rossignol, partage avec Ouest-France sa conviction ce matin. Hier soir, les listes front de gauche, écologiste et PS ont fusionné dans un accord en vue du second tour. Les formations de gauche sont parvenues à conclure, plus rapidement qu'en 2010, au regard de l'importance de l'enjeu. L'objectif affiché est de faire barrage au Front National, qualifié par les protagonistes de l'accord de "peste brune".On ne connaissait pas hier soir les termes de l'accord dans un contexte où Sébastien Jumel, le maire communiste de DIeppe avait fait, ces dernières 24 heures, monter les enchères quant à son ralliement.
Le leader du Front de gauche dénonçant sur Twitter et à tous les micros tendus la politique de rigueur soutenue par le parti socialiste.Pas question pour lui "d'un accord de bout de table, à la papa, à l'ancienne". L'éxécutif régional sortant a sans doute dû céder à un certain nombres de dossier en particulier celui de l'éolin vis à vis de la gauche de la gauche pour obtenir son ralliement. Lutte Ouvrière n'a par contre hier donné aucune consigne de vote.
A la question sur son rôle dans les tractations en cours en vue du second tour, Bernard Cazeneuve répond "je ne joue aucun rôle dans aucune tractation. (...) Cela dépend de la volonté des électeurs et de personne d'autre".