Une nouvelle façon de vivre son cycle mensuel. C'est ce que propose "Dans ma culotte", une entreprise normande créée en 2015. Écologie, santé et économie sont les valeurs véhiculées par cette jeune pousse décomplexée, qui parle des règles sans tabous.
Chaque année, dans le monde, 100 milliards de protections intimes non biodégradables sont jetées. Un chiffre qui donne le vertige et qui a éveillé les consciences autour de ce non-sens écologique. De nouveaux produits ont fait leur apparition : des serviettes hygiéniques lavables et réutilisables, des tampons en coton bio, des culottes de règles et des "cups", des coupes menstruelles pour récupérer les flux.
Ces nouveaux produits bousculent les habitudes. Et c'est sur ce créneau que se positionne la jeune entreprise normande "Dans ma culotte", née en 2015.
Cette start-up fondée par deux amies s'adresse sans tabous aux femmes, et leur propose même une petite dose de "fun" dans leurs cycles mensuels.
Les serviettes hygiéniques lavables sont bardées de motifs gais et colorés, tout comme les pochettes de transport. Les "cups" sont violettes, on est loin de l'ambiance médicale des protection traditionnelles.
Des matières plus naturelles
Mais au delà de l'aspect esthétique des produits, la vraie révolution se trouve dans leur composition. Toutes les matières qui composent les protections sont certifiées "Oeko-tex 100", un label européen qui garantit qu'aucun produit chimique n'est présent dans les matériaux.De même pour les "cups" qui sont fabriquées en plastique "TPE de grade médical", un matériau certifié sans perturbateurs endocriniens ni produits toxiques.
Reste à prendre de nouvelles habitudes. Passer des tampons classiques et protection jetables aux cups et aux serviettes lavables implique "de se sentir prête", explique Noëlle Papay, l'une des fondatrices de "Dans ma culotte", invitée de l'émission "Ensemble c'est mieux". "Désormais les femmes sont plus libres car elles ont le choix".
De nouvelles habitudes, mais aussi de nouveaux gestes, qu'il faut apprendre. Comme par exemple l'utilisation de la "cup".
Des produits réutilisables, bio-dégradables, qui ne terminent pas dans la nature. Voilà pour l'argument écologique.
Mais il y a aussi un impact sur le porte-monnaie, car quand on réutilise, on achète moins, on dépense moins. Un protège-slip réutilisable coûte 15 euros, une coupe 20 euros.
Des tampons aussi, mais bio
Pour affronter les règles, les femmes disposent désormais d'une gamme plus large. Il existe aussi des culottes de règles lavables, ou encore des éponges hygiéniques.Cela ne veut pas dire que le tampon va disparaître, car pour beaucoup de femmes, cela reste le meilleur dispositif pendant le cycle.
Mais désormais, il existe des tampons sans produits chimiques, qui sont fabriqués en coton biologique. Chez "Dans ma culotte", ils sont vendus 3,90 le paquet de 16. C'est environ 30 % plus cher que des tampons de marques traditionnels vendus en grande surface.
Tout est affaire de choix et d'expérience. "Nous avons créé des espaces d'échanges et d'information autour des règles, explique Noëlle Papay, pour que chacun puisse en parler librement. A chaque femme de trouver le dispositif qui lui convient".
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site "dansmaculotte".