Colles en tout genre, plaque composite... Le skipper Lalou Roucayrol, engagé sur la Route du Rhum avec son Multi 50 Team Arkema, profite de la course événement pour offrir à l'ensemble de ses concurrents un kit composé de produits dernier cri pour réparer leur bateau. Présentation...
Au delà de ses ambitions, légitimement élevées quand on sait qu'il a déjà fait "3 podiums sur le Rhum" (une 3e place et deux 2e places), Lalou Roucayrol profite de la plus célèbre des transatlantiques pour présenter le « Kit à Partir », une trousse de secours pour bateau qu'il a développé avec le Team Arkema, sa filiale Bostik et la structure Lalou Multi.
C'est un kit de réparation d'urgence, voire de réparation tout court, pour tous les marins traversant l'Atlantique de Saint-Malo au mois de novembre. Ça fait partie des kits qui permettent d'être paré à tout, de réparer tout ce qui est structurel pour les courses au large.
"Ce kit peut compléter les kits composites qu'on peut déjà avoir à bord", explique Lalou. Dans le "Kit à Partir", on trouve ainsi des produits spécifiques pour coller sous l'eau, pour réparer des brèches. "Beaucoup de choses sont collées sur les multis ou les trimarans, et ce Kit répond vraiment à ce type de problématique sur les bateaux."
Testé et approuvé par Lalou
Ce Kit est parti d'une idée de 2014, où on avait pu tester une colle métacrylate. On s'est dit que ce serait bien de promouvoir ces produits bien spécifiques qui sont des colles qui ont des prises rapides sous l'eau, et de les offrir dans un packaging sympa (signé 727 Sailbags), à tous les amis skippers
Ce qu'on trouve dans le kit : des plaques de fibre de verre, des colles et produits d'étanchéité type epoxy, cyanolite, ou encore des colles structurelles qui permettent une adhésion en extérieur, en immersion, quelle que soit la température. Avec une colle comme la "150 prise 5 minutes", on peut même coller un hublot sous l'eau !", nous précise Lalou. Le tout est livré avec une notice explicative.
Testé et approuvé par Lalou Roucayrol : ça veut dire que ça a été utilisé dans les conditions les plus extrêmes, sur un trimaran de 50 pieds dans des positions plutôt scabreuses de vent, de vitesse et de froid...
"J'espère que les skippers auront le moins possible à s'en servir !"
Lalou en profite pour nous raconter une anecdote. "En 2015, sur la Transat Jacques Vabre avec César Dohy, on casse la coque centrale du trimaran en deux, ça pissait gros comme le pouce..."J'ai découpé une petite tôle en fibre de verre sur laquelle j'ai appliqué une colle, puis fait une deuxième prise avec un autre type de colle... Tout ça a permis une réparation efficace et surtout d'arriver à Bahia !"
Un message pour les skippers qui s'élanceront ce dimanche 4 novembre 2018 de Saint Malo pour rallier la Guadeloupe et Pointe à Pitre ? "Que les skippers aient le moins possible à s'en servir ! Parce que ce serait plutôt une bonne nouvelle ! Mais qu'il puisse aussi tester chez eux ces produits et nous faire un retour, ce serait top".
Une belle saison couronnée par un succès sur la Route du Rhum ?
Lalou et sa team Arkema ont réalisé une très belle saison. Sur les 5 courses où il s'est engagé, le skipper l'a emporté par deux fois et réalisé trois 2e place."La Route du Rhum, j'en ai fait trois éditions et je les ai toutes finies, ce qui n'était pas facile -surtout en 2002, année pas facile pour les multicoques" nous confie le skipper d'Arkema avant d'annoncer la couleur pour cette édition 2018.On maîtrise bien la machine maintenant !
On a fait 3, puis 2 et 2... Écoute, on part pour faire aussi bien que les dernières fois !
Objectif gagne évidemment ! "Ce serait top, mais on va pas vendre la peau de l'ours..." Il reconnaît aussi que depuis sa victorieuse Transat Jacques Vabre fin 2017, le déjà très performant Multi50 Arkema a fait l’objet de nouvelles optimisations et innovations. Le niveau de préparation est extrêmement satisfaisant" nous confie-t-il.
La Route du Rhum pour Lalou : "Je suis né avec ça ! C'est un rêve de gosse !"
La Route du Rhum et Lalou, au delà de ses 3 participations, c'est tout une histoire. "J'avais 14 ans quand Mike Birch a remporté la 1ère édition en 1978, cette course c'est l'histoire !"
On ne peut que souhaiter Bon vent ! à Lalou et peut-être un succès de l'autre côté de l'Atlantique ?C'est un rêve de gosse qui devient une réalité. C'est la magie de se retrouver à Saint-Malo avec tout ce monde autour et la possibilité de concourir sur des machines extaordinaires. Tous les ingrédients sont là pour faire de cet événement quelque chose d'exceptionnel, c'est une chance de traverser en solitaire l'atlantique sur un multicoque de 50 pieds. C'est une course incontournable !