Il a donc été déféré dimanche 31 juillet en vue de sa mise en examen par un juge antiterroriste, tandis qu'un réfugié syrien a été relâché, a-t-on appris auprès du parquet de Paris et de source judiciaire.
Farid K., 30 ans, "avait parfaitement connaissance, si ce n'est du lieu et du jour précis, de l'imminence d'un projet d'action violente de son cousin", selon le parquet de Paris qui a requis son placement en détention provisoire.
En revanche, la garde à vue d'un réfugié syrien, interpellé jeudi 28 juillet, a été levée. La photocopie du passeport de cet homme, qui réside dans un centre d'accueil de demandeurs d'asile de l'Allier, avait été retrouvée au domicile du second auteur de l'attentat, Adel Kermiche. Mais, "au final, aucun élément n'a démontré qu'il avait une quelconque implication dans les faits", selon une source proche de l'enquête.
Une information judiciaire ouverte
Le parquet a ouvert une information judiciaire, confiée à des juges d'instruction spécialisés, notamment pour "participation à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et "assassinat en bande organisée, commis en raison de l'appartenance de la victime à une religion, en relation avec une entreprise terroriste".Cinq jours après la prise d'otages au cours de laquelle le prêtre Jacques Hamel, 85 ans, a été assassiné, l'enquête a aussi mis en lumière les liens, semble-t-il très récents, entre les deux tueurs. Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, 19 ans tous les deux, qui vivaient à 700 kilomètres de distance, seraient entrés en contact quelques jours seulement avant la prise d'otages via la messagerie chiffrée Telegram, selon Le Parisien et La Voix du Nord.
Cette application est régulièrement pointée du doigt par les autorités comme l'un des moyens de communication préféré des jihadistes du groupe Etat islamique, qui a revendiqué cet attentat. Adel Kermiche aurait décrit sur Telegram par avance le mode opératoire de l'attaque, mentionnant "un couteau" et "une église".