Accusée par certains d'accueillir des salafistes, la mosquée de la ville est aujourd'hui au centre de toutes les attentions. Mais pour Mohamed Karabila, président du Conseil régional du culte musulman, en charge du lieu de culte stéphanais, la problématique n'est pas propre à la commune.
C'était un lieu que fréqentait Adel Kermiche, l'un des tueurs. Depuis plusieurs jours, la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray se retrouve au coeur d'une polémique. Le président du MoDem, François Bayrou, assurait même qu'elle serait "salafiste". Selon lui, il y aurait une "communauté fanatisée, à l'intérieur de laquelle figuraient des personnes parties en Syrie".
Mais pour Mohamed Karabila, président du Conseil régional du culte musulman, en charge du lieu, il existerait "quelques personnes de ce courant là" dans "n'importe quelle mosquée de France".
"Je ne peux pas les empêcher de faire la prière", se défend-t-il. "Et si un jour ou l'autre j'ai un problème (...),il y a des autorités à qui je peux m'adresser". Pour lui ce n'est donc pas "le moment de polémiquer, mais plutôt d'être unie avec notre police et notre justice".
Propos recueillis par Grégory Thelu et Quentin Cezar :