À Veulette-sur-Mer (Seine-Maritime), les fort orages qui ont suivi la tempête Ciaran ont fait des dégâts, notamment chez les commerçants, privés d’électricité comme une partie des habitants. Certains d'entre eux ont perdu de gros volumes de produits alimentaires
La désolation des commerçants de Veullette-sur-Mer, en Seine Maritime. En front de mer, ils avaient pris des mesures pour protéger leurs établissements des rafales de vent liées au passage de la tempête Ciaran.
Mais les nombreuses coupures de courant provoquées par la tempête ont causé d'autres types de dommages. Leur stock alimentaire et périssable est perdu.
Plus d’un conteneur et demi de nourriture à la poubelle
Depuis samedi matin, Emilie Mauminot jette ses invendus avec résignation dans son épicerie située en front de mer. "Ça a pris le chaud, ce n'est pas vendable..."
Cette épicerie, comme les autres commerces de Veulette, est restée sans électricité pendant plus de 24h. "Là-bas, le congélateur est tout vide !", nous montre-t-elle.
Dans les rayons, presque plus de stock et au total, plus d’un conteneur et demi de nourriture partis à la poubelle.
Après, ce n'est pas grave, c'est que de la nourriture... il y a pire que nous, mais ça fait chier de jeter de la nourriture. Il y a plein de gens qui meurent de faim dans le monde.
Emilie Mauminot, commerçante
durée de la vidéo : 00h01mn07s
Après la tempête Ciaran, l'émotion d'une épicière obligée de jeter ses invendus
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©France Télévisions
2 000 euros de perte
Des dégâts qu'elle estime à 2.000 euros, sans garantie de remboursement. Cette tempête, la première pour Emilie, laisse la commerçante quelque peu déboussolée.
"On a des franchises, on ne sait pas combien on va payer. J’ai eu une personne au téléphone, j’ai fait une déclaration en ligne via mon comptable car on n’avait pas de réseau. En fait, on ne sait rien !", se désole-t-elle.
L'épicerie restera fermée lundi et mardi. Il va maintenant falloir nettoyer, commander, remplacer... et sans doute souffler un peu.
Faire une croix sur le chiffre d'affaires du week-end
Sur le front de mer, après la tempête Ciaran et les orages qui ont suivi, il faut désormais nettoyer et faire une croix sur le chiffre d'affaires du weekend. "On a été contraints de fermer, on a plus de marchandise", lance Julien Germain, restaurateur.
On a quatre jours de perte sèche au niveau salaire et des charges. Il n'y a pas de casse, pas de dégâts, on va le prendre avec philosophie.
Julien Germain, restaurateur
La commune, elle, a bien subi quelques dégâts malgré les mesures de protection : des inondations et des coulées de boue.
"On va faire un dossier de catastrophe naturelle, on ne sait pas si l’état va nous aider, on a nos assurances, mais qu’est ce qui est pris en charge ?, c'est toujours très compliqué...", explique Françoise Guillot, Maire (sans étiquette) de Veulette-sur-mer.
Samedi 4 novembre à 18h30, 35 500 foyers étaient toujours privés d'électricité en Normandie (24 000 dans la Manche, 6 000 dans le Calvados, 3 800 en Seine-Maritime, 700 dans l’Eure et 1000 dans l’Orne).