A Bacqueville-en-Caux, une marche pour faire connaître la maladie de l'endométriose

C'est une maladie complexe et mal connue, pourtant l'endométriose concerne 10 % des femmes en France. Règles douloureuses, infertilités, troubles intestinaux… la liste des symptômes est longue. Une marche a été organisée par le comité de Bacqueville-en-Caux pour éveiller les consciences. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il y a des combats pour lesquels on braverait toutes les intempéries. Le dimanche 27 septembre, malgré la pluie, 70 participants ont marché pendant 8 km à Bacqueville-en-Caux, en Seine-Maritime afin de faire connaître l'endométriose. Un mal qui ronge 10% des femmes en France selon l’institut de recherche l’INSERM

Cette maladie est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Si 90% des femmes ne sont atteintes que de formes minimes à modérées, les 10% restantes connaissent de multiples problèmes.
 

 "C’est des règles très douloureuses pour ma part, c’est une infertilité, ça fait 7 ans que je me bats pour être maman et ça ne fonctionne pas, il y a eu 10 ans d’errance médicale avant que j’ai un bon diagnostic"

Anne-Sophie, atteinte de la maladie de l'endométriose depuis 20 ans

Une maladie diagnostiquée 7 ans en moyenne après l'apparition des 1ères règles

Découverte en 1860, cette maladie a longtemps été reléguée par les médecins au rang des désagréments du cycle menstruel. Encore aujourd’hui, selon le site de l’association ENDOmind de nombreux praticiens (radiologues, généralistes ou même gynécologues) ne sont pas formés aux spécificités de l’endométriose. « On comprend vite la multitude d’examens non concluants et l’allongement du délai diagnostic soutenu par des « on ne voit rien aux examens », « c’est dans votre tête », « c’est normal d’avoir mal pendant ses règles ». En  2018, le délai de diagnostic était toujours de 7 ans.
 


Diagnostiquée après 22 ans d'errance, Laëtitia n'a pas pu participer à la marche. Pour elle, les séquelles liées à cette maladie sont irréversibles. 

 "Ce qui se traduit au quotidien ce sont des douleurs pelviennes chroniques qui entraînent des difficultés pour marcher. Pour l’instant, je suis en arrêt maladie car je ne peux pas reprendre mon travail d’aide-soignante à cause de ça. C’est un handicap extrêmement gênant (…) Se faire diagnostiquer tôt peut changer beaucoup de choses, les atteintes sont moindres, rester couchée pendant ses règles, ce n’est pas normal"

Laëticia, diagnostiquée après 22 ans de la maladie de l'endométriose

Où en est la recherche ?

S’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour obtenir un diagnostic précoce et trouver un traitement efficace spécifique à l’endométriose, certains hôpitaux sont à la pointe comme le CHU de Rouen. Ici, 150 femmes viennent chaque année de toute la France et même de l'étranger se faire opérer. La chirurgie permet notamment d'améliorer la fertilité des patientes

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information