Le décret autorisant la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et les logements vacants a été publié samedi 26 août 2023. Il offre la possibilité aux maires de quelque 2 200 communes d'augmenter ses impôts locaux. On vous explique l'intérêt de la démarche et vous dévoile les villes et villages concernés dans la région.
Si la taxe d'habitation sur les résidences principales disparaît progressivement, c'est loin d'être le cas pour les résidences secondaires. Au contraire, c'est même l'inverse qui est en train de se produire : si vous détenez une maison ou un appartement en bord de mer, ou à proximité d'une grande agglomération, il y a des risques que votre facture d'impôts locaux s'allonge prochainement.
Carte des communes pouvant augmenter la taxe d'habitation des résidences secondaires et logements vacants
2263 communes sont concernées en France.
Manne pour les communes et lutte contre les "villes Airbnb"
Promesse de la Première ministre Elisabeth Borne, la permission d'augmenter la taxe d'habitation des résidences secondaires répond à un double objectif. Il s'agit d'abord de fournir aux maires un nouvel outil pour générer des revenus, et donc d'avoir plus de moyens pour le fonctionnement de la commune.
D'autre part, c'est un instrument voué à lutter contre la prolifération des "villes AirBnb". La mesure vise les communes "confrontées à un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements, entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc résidentiel existant". En clair, il s'agit d'endiguer une tendance marquée depuis une petite dizaine d'années dans les grandes villes et les stations balnéaires, où de nombreux logements sont rachetés pour en faire des locations ponctuelles. Ainsi, l'immobilier devient inaccessible à la population locale, et les communes finissent par perdre leurs habitants. La problématique est notamment prégnante sur la Côte Fleurie, entre Honfleur et Deauville.