Ils sont déjà pour la plupart arrivés dans les grandes villes normandes, où ils sont obligatoires dans les transports urbains. Les masques des dotations de l'Etat sont désormais livrées dans le pays de caux, sur Fécamp, Dieppe et Yvetôt. Mais leur addition risque d'être plus salée que prévue.
Prendre les transports en commun sans un masque n'est désormais plus envisageable. Aussi pour palier tout défaut de cet instrument de précaution sanitaire auprès des usagers, l'Etat a décidé d'aider les collectivités qui gérent des réseaux de transports.
Dans un communiqué officiel, le Secrétariat d’État aux Transports s'est engagé à assurer une mise à disposition suffisante de masques au profit des usagers et des personnels de ces réseaux.
Dans la région, c'est donc la suite logique d'une première vague de dotations.
Après une première cargaison pour les transports en commun des agglomérations de Rouen et du Havre, une deuxième salve de livraisons de 22 000 masques a été assurée ce mercredi 27 mai.
Ils ont été répartis entre quatre collectivités territoriales :
- 15 000 masques pour la Communauté d’Agglomération de la Région Dieppoise au sein de Stradibus,
- 5000 masques pour celle d’Yvetôt,
- 1000 masques pour celle de Caux Seine Agglo,
- 1000 masques pour celle de Fécamp Caux Littoral.
La distribution se réalise en fonction de l’approvisionnement progressif en masques dont l’Agglomération bénéficie aujourd’hui.
— Agglo Fécamp Caux Littoral (@AggloFecamp) May 13, 2020
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Une addition salée pour les collectivités
Mais derrière ces annonces officielles de l'Etat, certains élus normands se méfient et alertent déjà sur le coût de ces dotations de masques, certes indispensables, mais dont les modalités de remboursement ne correspondraient finallement pas aux promesses ministérielles, avancées en début de crise sanitaire.La sénatrice seino-marine Catherine Morin-Desailly et plusieurs de ses collègues centristes demandent ainsi que soit revue la période de remboursement des masques pour les collectivités territoriales.
Ils ont en ce sens appelé la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales à "amender le délai fixé par le gouvernement en permettant […] le remboursement des masques acquis dès le 16 mars 2020, date du début du confinement".
Le 4 mai 2020, le Premier ministre s’était engagé devant le Sénat à ce que l’État rembourse à hauteur de 50% les masques achetés par les collectivités territoriales.Or, nous avons découvert, dans une instruction datée du 6 mai dernier, que l’État ne remboursera que les masques achetés entre le 13 avril et le 1er juin 2020 !
Catherine Morin-Desailly
Un délai inadapté car selon la sénatrice et ses collègues, "beaucoup de responsables locaux avaient déjà pris leurs dispositions antérieurement à cette date du 13 avril 2020".
"ces achats, couplés à tout le reste, ont naturellement entraîné des dépenses exceptionnelles ".
Défendant les décideurs locaux qui ont agi pour « protéger certains de leurs agents […] et leur population, palliant ainsi le déficit de masques dans les stocks de l’État », Catherine Morin-Desailly et ses collègues appellent maintenant la ministre à ne pas pénaliser "ceux qui ont voulu s’organiser au plus tôt ".