Retour détaillé sur le démantèlement qui a permis de saisir 546 armes et 30.000 cartouches. L'affaire a débuté en Seine Maritime. L'enquête s'est poursuivie en France et au Luxembourg.
On en sait plus désormais sur le démantèlement de l’important trafic d’armes qui a eu lieu dans toute la France et dont l'origine se situe en Senie Maritime.
Dans un communiqué, le groupement de gendarmerie départementale de Seine-Maritime nous détaille le déroulement des opérations.
L’affaire débute par une saisie en Seine-Maritime
Le 2 décembre 2013, une importante saisie d'armes de guerre détenues illégalement, est réalisée chez un individu domicilié en Seine-Maritime.La Section de Recherches de Rouen s’est alors vue confier la direction de l'enquête par le Procureur de la République de Havre, en co-saisine avec le groupement de gendarmerie de la Seine-Maritime.
Les investigations réalisées par les enquêteurs ont permis de mettre à jour un vaste trafic d'armes de guerre, vendues illégalement sur internet, par des individus d'origine française mais expatriés à l'étranger.
Le 8 avril 2014, en raison de l'ampleur de ce trafic d'armes et de son caractère international, une information judiciaire est ouverte à la Juridiction Interrégionale Spécialisée de Lille (JIRS).
Une première opération judiciaire
Le 10 février 2015, dans le cadre d'une commission rogatoire internationale, une première opération judiciaire est déclenchée en coordination avec la police luxembourgeoise.Elle permet aux enquêteurs de la gendarmerie d'interpeller au Luxembourg et en France une dizaine de personnes responsables de ce trafic. Une trentaine d'armes détenues illégalement et d'importantes quantités de munitions sont saisies. Un atelier clandestin permettant la remilitarisation d'armes de guerres acquises illégalement dans plusieurs pays d'Europe de l'Est et vendues comme étant neutralisées, est découvert au Luxembourg.
Interpellé en France, le responsable présumé de ce trafic est mis en examen puis écroué par le magistrat instructeur.
Une deuxième opération judiciaire
Le mardi 2 juin 2015, 450 gendarmes de 18 régions participent à une deuxième opération judiciaire en France. Elle vise 70 individus, tous très défavorablement connus de la justice, et ayant acquis par l'intermédiaire des trafiquants, des armes de guerre ou éléments d'armes de guerre.Un trafic impressionnant
Au total, 48 de ces individus sont placés en garde à vue. Les perquisitionsréalisées par les gendarmes permettent de saisir 466 armes, dont 121 armes de poing, 116 armes longues et 229 fusils d'assaut. Au total, depuis de début de cette enquête, 546 ont été saisies, dont 144 armes de poing, 151 armes longues, 251 fusils d'assaut, près de 30 000 cartouches et une dizaine de grenades.