Ils s’estiment discriminés par rapport à leurs collègues exerçant au sein des hôpitaux car ils ne toucheront pas la revalorisation mensuelle promise par le gouvernement.
183 euros par mois c’est la prime menseulle obtenue lors des accords du Ségur de la Santé signés en juillet 2020.Mais certains soignants sont exclus de ce dispositif. C’est le cas des salariés qui travaillent dans le secteur du médico-social. Ce jeudi 26 novembre 2020, à Dieppe, ils se sont rassemblés devant l’hôpital pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une injustice.
« Le Covid, nous le cotoyons tous les jours »
Aurélia Avril est assistance sociale au Centre de Soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie de Dieppe. Elle s’estime oubliée par l’Etat.
A l’hôpital, tout le monde encourt un risque : médecin, infirmière, aide-soignante, en passant par l’agent d’entretien… Nous sommes un service ambulatoire. Nous n’avons pas de lit d’hospitalisation. Mais nous faisons de la liaison. Nous sommes au contact direct des patients. Le Covid, nous le cotoyons tous les jours.
Même sentiment pour Séverine Néel, aide-soignante au service des soins infirmiers à domicile. Elle intervient auprès de patients pour qui l’aide qu’elle apporte évite une hospitalisation plus longue.
« Nous sommes face à une injustice. Nous sommes des agents de la fonction publique hospitalière. Nous sommes tout autant méritants que nos collègues dans les services. Nous sommes toujours motivés parce que c’est notre devoir, c’est notre métier. Mais, nous en sommes en colère. Le 15 décembre, s’il faut aller au ministère de la Santé, nous irons tous.
Une mobilisation dans plusieurs communes de la région
A Fécamp, ce jeudi 26 novembre, ce sont les aides-soignantes qui se sont mobilisées pour les mêmes raisons.Barentin, Evreux, Le Havre… comme un peu partout en France, au cours des semaines passées, les manifestations se succèdent pour ceux qui s’estiment les oubliés du Ségur… sans changement pour l’heure.