A Barentin (76), près de Rouen, les professionnelles du soin à domicile s’estiment discriminées par rapport à leurs collègues exerçant au sein des hôpitaux. Elles ne toucheront pas la revalorisation mensuelle de 183 euros prévues par les accords du Ségur de la santé.
1,5 millions de professionnels vont en bénéficier : c’est l’annonce que le ministère de la Santé avait faite à l’issue du Ségur de la santé en juillet dernier.
183 euros nets versés en plus chaque mois à tous les professionnels non médicaux travaillant dans les établissements de santé et dans les EHPAD, qu’ils soient publics ou privés à but non lucratif.
Tous sauf ceux exerçant à domicile. Et leur colère monte.
Un sentiment d’injustice
Car depuis le début de cette crise sanitaire, comme leurs collègues hospitaliers, ils ont aidé la population. Le rôle de ces aides soignantes : apporter des soins au domicile des patients pour leur éviter l’hospitalisation. Un enjeu de taille au moment où les établissements de santé doivent faire face au COVID-19.Un jour, nous sommes des héros. L’autre, des zéros. Une réelle discrimination se met en place. Des agents à diplôme égal ne seront pas rémunérés à la même hauteur. Ce plan Ségur met en péril l’avenir du soin à domicile.
Un métier qui demande aussi une adaptation quotidienne car les lieux d’habitation ne sont pas toujours aussi accessibles que les hôpitaux comme l’on le peut le découvrir dans ce reportage :
Une manifestation pour mobiliser la population
Car estiment-elles l’absence de revalorisation salariale revient à déconsidérer leur métier. Difficile à l'avenir d’espérer recruter dans ces conditions.