Concurrencés par les hypermarchés, les producteurs de plantes, qui ont attendu de pouvoir accueillir les clients, ont souffert de la crise du Coronavirus
En mars, les premières semaines du confinement ont été difficiles pour les horticulteurs et les pépiniéristes, qui ont été obligés de jeter des plantes, faute de pouvoir les vendre.
Il a fallu attendre l'autorisation d'ouvrir (une demande relayée par Stéphanie Kerbarh, députée de Seine-Maritime) pour, comme dans les jardineries et les grandes surfaces, pouvoir enfin répondre, en pleine saison printanière, à la demande des passionnés de jardin, rejoints par de nouveaux jardiniers confinés à la recherche de plants de légumes.
Des pertes
Mais l'arrivée de cette nouvelle clientèle n'a pas permis de compenser les pertes de la profession. Par ailleurs, tous les producteurs de plantes n'étaient pas équipés pour vendre en direct naux particuliers et selon les mesures sanitaires imposées.Avec la perte du chiffre d'affaires des mois les plus importants de l'année (jusquà -70% du CA !) , le contexte économique est difficile et les professionnels ont besoin d'un soutien financier.Les seuls dispositifs qui existent sont des dispositifs sous forme de prêts remboursables, donc qui peuvent aider à la trésorerie. Mais aucune aide n'a été mise en place pour l'instant pour contrecarrer les pertes.
- Pierre-Antoine Flutre, président de la fédération nationale des producteurs horticulteurs pépiniéristes de Normandie