Rentrée chaotique pour les AESH, Accompagnants d'Elèves en Situation de Handicap. Salaires non versés, pas de contrats, conditions de travail dégradées. A Dieppe, ils ont manifesté ce vendredi 11 octobre pour réclamer de meilleures conditions de travail
Le ministre de l'education, Jean-Michel Blanquer avait assuré que des moyens bugétaires seraient mis en oeuvre pour les accompagnants à la rentrée 2019.
Et pourtant, certains accompagnants n'ont toujours pas touché de salaire depuis la rentrée !
Pas de contrat et pas de salaire
Ils seraient une centaine dans cette situation au sein de l'académie de Rouen.Certains attendent toujours leur salaire de septembre, d'autres n'ont même pas signé de contrat de travail ni de procès-verbal d’installation alors qu’ils sont affectés dans les établissements scolaires depuis la rentrée.
Les AESH se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Dieppe en signe de protestation. Parmi elles, plusieurs femmes qui dénoncent la précarité de leur emploi, et leurs temps partiels imposés. Elles sont payées 750 euros par mois, pour 24 heures travaillées par semaine.
Certains seront contraintes, si la situation perdure, de quitter cet emploi, car elles se trouvent dans une réelle détresse financière. L'une des AESH, qui travaille sur la région dieppoise, explique :
Nous avons des factures, des prélèvements, des enfants à nourrir! le salaire ne tombant pas, ça met plusieurs AESH dans une situation catastrophique !
La perspective de ne plus avoir cette aide considérée comme très précieuse inquiète évidemment les parents des enfants concernés.
En cause : la réforme du statut des acompagnants.
C'est désormais un seul organisme par département qui les emploie directement