Le 30 septembre 1943, Jean Puech refusait de livrer des habitants de sa commune au Service du Travail Obligatoire. Un geste qu'il a payé de sa vie. Il est mort en déportation quelques jours avant la fin de la guerre.
De Jean Puech, le maire de Neuville les Dieppe élu en mai 1938, il ne reste aujourd'hui qu'un nom de rue, une stèle au cimetière et les souvenirs entretenus par les membres d'une association.
Il y a 75 ans, le 30 septembre 1943, cet homme de convictions, président d'Honneur de la Libre Pensée dieppoise s'est opposé au régime de Vichy.
Il a refusé de donner une liste de noms pour le Service du Travail Obligatoire et adressa ensuite sa lettre de démission au Préfet. Dans celle-ci, il affirmait ne pas vouloir être "un agent recruteur pour des travaux qui répugnent la grande majorité des français". Une décision qui est approuvée par les 13 membres du conseil municipal présents ce 30 Septembre 1943 et qui le suivent dans sa démarche.
Pour ces actes, Jean Puech fut emprisonné à la prison Bonne Nouvelle à Rouen, avant d'être déporté en Juin 1944 dans un camp à Dachau. Il y est mort le 14 janvier 1945, quelques mois seulement avant la libération de Dieppe.
VIDEO : le reportage de Grégory Archiapati et Judikaelle Rousseau (montage : Xavier Robert), avec l'interview de :
- Olivier Poullet, association La Libre Pensée Dieppoise Groupe Jean Puech