Ils souhaitaient rejoindre l'Angleterre : une cinquantaine de migrants pris en charge dans la région de Dieppe

58 migrants ont été retrouvés dans l'arrondissement de Dieppe ce mardi 27 août 2024, ainsi qu'à Grèges et Longroy (Seine-Maritime). Certains d'entre eux ont été récupérés dans un camion frigorifique, quatre étaient en hypothermie. Ils ont été secourus et pris en charge par les autorités.

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En 24 heures ce mardi 27 août, trois groupes de migrants ont été découverts sur les communes de Dieppe, Grèges et Longroy, en Seine-Maritime. Certains d'entre eux auraient été retrouvés dans un camion frigorifique, d'autres auraient tenté de se cacher dans les bois. Tous espéraient traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre sur des bateaux de fortune. Il s'agit d'hommes et de femmes originaires d'Irak, d'Afghanistan et d'Erythrée.

Entassés à 29 dans un véhicule

À Grèges, commune de 850 habitants, à cinq kilomètres au sud-ouest de Dieppe, 29 migrants, dont deux mineurs, ont ainsi été découverts dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 août 2024 août, d’après le communiqué de presse de la préfecture de Seine-Maritime.

D’après le maire (sans étiquette) de Grèges, Bertrand Arent, les forces de l’ordre les ont trouvés entassés à 29 dans une estafette. "Le sous-préfet de Dieppe est venu chez moi en pleine nuit pour réquisitionner notre salle des fêtes, raconte l’élu. C’est une salle vide, louée vide. J’ai donc amené une table, des chaises et des biscuits que j’ai trouvés chez moi. Le groupe a pu se reposer. La Croix Rouge est arrivée dans la matinée avec du café, du chocolat et des brancards. La police judiciaire les a ensuite interrogés un par un".

Une association d'aide aux migrants jointe par la Croix Rouge est ensuite venue sur place leur apporter de la nourriture.

"J'ai fait ce que j'ai pu pour les accueillir humainement"

Le groupe est composé essentiellement d’hommes. D’après le maire, il y a quatre femmes mais pas d’enfants. La préfecture de son côté signale la présence de deux mineurs. Les migrants seraient originaires d’Irak, d’Afghanistan et d’Erythrée.

S’il n’en sait pas davantage sur les conditions d’interpellation, ni sur le parcours de ces hommes et femmes, le maire estime qu’à 29 dans un véhicule, ils ont été "traités comme du bétail. J’ai fait ce que j’ai pu, même si c’est peu, pour les accueillir humainement".

"Auditionnés par les forces de l’ordre sur place, tous attendent désormais des nouvelles de la préfecture. Mais certains veulent s’en aller. Ils l’ont exprimé à plusieurs reprises dans la journée", confie l’élu.

Toujours selon lui, la préfecture aurait finalement statué sur leur situation en les autorisant à rester sur le territoire français pendant 30 jours. "Là, ils sont tous partis, mais qui sait où ils vont aller ? Ils viennent de Dunkerque, et apparemment ils veulent aller en Angleterre ou retourner à Dunkerque". 

Toujours dans la nuit de lundi 26 au mardi 27 août, la préfecture de Seine-Maritime indique que cinq autres migrants, dont deux mineurs, ont été identifiés à Dieppe par la police et la gendarmerie. L’un d’eux a été placé en garde à vue sur décision du parquet. Sollicitée par téléphone, la procureure de Dieppe n’a pour l’heure pas donné suite à notre demande d’information.

24 migrants à pied à Longroy

Enfin, ce mardi 27 août au matin, à une quarantaine de kilomètres de Dieppe, à Longroy, 24 migrants, dont cinq enfants, ont été repérés par les forces de l’ordre. D’après le maire (sans étiquette) Jean-Pierre Troley, "ils circulaient à pied. Nous les avons accueillis ce matin dans notre salle des fêtes avec une escorte de la gendarmerie".

La Croix-rouge, les pompiers et le SMUR se sont rendus sur place pour vérifier l’état de santé des migrants. Les secouristes leur ont donné à manger et à boire. "Désormais, ils attendent de connaître la décision des services de l’Etat quant à leur avenir" conclut le maire, qui évoque des familles de nationalités différentes, qui restent calmes, malgré la situation.

De son côté, la Préfecture de Seine-Maritime indique dans son communiqué de presse que "les patrouilles locales vont être renforcées pour accroître la prévention et la capacité de réaction face à ces situations".

Nicolas Langlois, le maire communiste de Dieppe, a de son côté écrit au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour demander des moyens de sécurité supplémentaires pour le littoral dieppois. Rappelant que "depuis plusieurs mois, le nombre de tentatives de passage illégal de la Manche a augmenté et le territoire dieppois ne fait pas exception".

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