Alexandra Richard avait été condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son compagnon Sébastien Gest à Montreuil-en-Caux (Seine-Maritime), près de Rouen. La Cour de cassation a rejeté sa demande de révision.
Alexandra Richard, 42 ans, a été condamnée par la justice pour homicide volontaire, après avoir tué son conjoint violent à l'aide d'une arme à feu. Lors de son procès en appel qui s'est tenu en octobre 2021, la cour d'assises de l'Eure a confirmé le jugement de première instance de la cour d'assises de Seine-Maritime prononcé en 2020.
Alexandra Richard a été condamnée à 10 ans de réclusion pour "violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Elle est incarcérée depuis le mois de novembre 2020. Depuis, son avocat se bat pour la faire sortir de prison.
Un conjoint violent selon elle
Le 16 octobre 2016, Alexandra Richard tire sur conjoint de 36 ans avec un fusil de chasse. Alcoolisé, il s'était levé de son fauteuil pour lui "défoncer la gueule", justifie-t-elle. Il était le père d'un de ses trois enfants. Lors de son procès, elle avait assuré être régulièrement victime de violences. Elle avait d'ailleurs porté plainte après avoir reçu des gifles. La défense avait aussi plaidé le "tir accidentel".
Pas de troisième jugement
La Cour de cassation, saisie par les deux avocats d'Alexandra Richard, a confirmé la décision : elle n'aura pas droit à un troisième procès.
Me Quentin Dekimpe, son avocat, avoue avoir eu "la désagréable surprise que la justice française ait beaucoup de mal à assumer la difficulté de ce dossier". Il envisage donc de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
"On arrêtera quand elle sera dehors, avec son enfant."
Me Quentin Dekimpe, avocat d'Alexandra Richard
Me Dekimpe déplore que la justice n'ait pas pris en compte le statut de victime de sa cliente. Il souhaite aujourd'hui un aménagement de sa peine.
En janvier 2023, une audience à la Cour d'appel de Rouen doit se tenir pour réviser l'indemnisation qu'Alexandra Richard doit verser, s'élevant aujourd'hui à 250 000€, que Quentin Dekimpe conteste.