Le spationaute français a suivi avec attention le lancement effectué dans la nuit du 15 au 16 novembre 2020. Dans quelques semaines ce sera son tour avec la Lune dans le viseur...
C'est entre novembre 2016 et juin 2017 que Thomas Pesquet avait effectué sa première mission à bord de la station spatiale internationale. En 2021, pour une deuxième aventure, il partira de Houston dans une nouvelle fusée et une nouvelle capsule.
A quelques mois de son décollage avec "Crew Dragon" de SpaceX le Normand, actuellement en entraînement intensif, a suivi avec attention le décollage de la nuit dernière
Le spectacle était au rdv dans la nuit, pour le lancement de #Crew1, la première expédition de 6 mois sur un Crew Dragon. Bravo @SpaceX, et une étape de plus vers notre mission : dorénavant, c'est nous les prochains..."
Le spectacle était au rdv dans la nuit, pour le lancement de #Crew1, la première expédition de 6 mois sur un Crew Dragon.?@SpaceX , et une étape de plus vers notre mission : dorénavant, c'est nous les prochains... ? ? pic.twitter.com/jWkZbQWB3y
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) November 16, 2020
Après les vols au départ de fusées russes Soyouz, Thomas Pesquet partira en février 2021 des USA avec la fusée mise au point par une société privée, prestataire de la NASA.Une nouvelle technologie (initiée par le milliardaire Elon Musk) qui n'a pas le même nombre d'années d'expérience que les lanceurs de conception russe:
"Le Soyouz a prouvé son efficacité par les statistiques, personne a fait mieux dans le monde. Et maintenant, pour le Crew Dragon, on espère que dans 20 ans on aura les mêmes statistiques. Pour l'instant on les a pas mais on a énormément d'analyses, énormément de calculs d'ingénieurs de la NASA, de chez SpaceX qui travaillent très très dur là-dessus, donc on leur fait confiance."
- Aucune appréhension, aucun doute en ce qui concerne ce nouveau lanceur ?
"Entre voler sur un lanceur tout neuf qui n'a jamais fonctionné, où on se dit "est-ce que ça va marcher ? " et voler sur un lanceur qui a déjà marché et pour lequel il y a un petit doute : "est-ce qu'on n'a pas usé une pièce ou deux ?" entre ces deux doutes là, moi, je ne vois pas de grosse différence."
On est ami avec ceux qui décollent, on a envie que ça se passe bien pour eux, mais on a aussi un petit peu envie que ça se passe bien pour nous"
Futur capitaine de mission, avant la Lune ?
Interrogé de Paris en duplex vidéo avec Houston par Jean-Christophe Battéria (de la rédaction nationale de France 3) le spationaute originaire de Seine-Maritime a évoqué sa prochaine mission. Mission que Thomas Pesquet pourrait faire avec une nouvelle responsabilité, celle de capitaine :"C'est pas fou de le penser. Cette fois-ci je suis dans la peau d'un vétéran : j'ai déjà presque 200 jours dans l'espace. C'est quand même pas mal, j'ai quand même appris deux ou trois choses, on verra… Là, je pense être dans une position où c'est peut-être à mon tour de passer l'expérience à des plus jeunes."
"Est-ce que ça consistera à avoir des rôles un peu plus visibles, des rôles avec des bandes rouges qui désignent le capitaine ?
Je l'espère. Je me suis mis dans une bonne position pour le faire, on verra bien ce qui se passe…"
Et plus loin que l'ISS, la Lune en ligne de mire pour les prochaines années ?
En attendant Mars ?
"Ce qu'on fait, de manière générale à bord de l'ISS, c'est de la recherche, pour la Terre, oui, mais c'est aussi apprendre à vivre dans l'espace. Ça nous permettra un jour d'aller plus loin et clairement on a la Lune dans le viseur parce que c'est ce qu'il y a de plus proche, c'est ce qu'on peut atteindre.Scientifiquement, on aura des choses à y trouver, mais surtout, ça nous permettra de répéter nos technologies, de les préparer pour être en ordre de bataille pour aller vers Mars…"
"La grande question de tout ça c'est le timing, c'est toujours un peu compliqué. On sait qu'on a pris des engagements coté NASA et côté ESA, en tant que partenaires pour retourner dans la Lune à l'horizon 2030."
► Retouvez ici et en un clic tous nos articles sur Thomas Pesquet, le spationaute normandDonc on parle de 3 missions lunaires pour des Européens d'ici à 2030.
Est-ce que j'aurai la chance d'en faire partie ? Je ne sais pas.
Mais ce que je sais bien, c'est que je lèverai la main pour être volontaire !"