Près de Dieppe, 30 ans après la chute du mur de Berlin : un ancien prisonnier témoigne

Alors qu'il habitait en Allemagne de l'Ouest, un habitant d'Offranville (Seine-Maritime) a été fait prisonnier par la Stasi, le service d'espionnage de l'ex-RDA, pour avoir aidé des inconnus à franchir clandestinement le mur de Berlin. Rencontre.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il a été fait prisonnier en Allemagne de l'Est pendant 15 mois. Pierre Suplice, un habitant d'Offranville (Seine-Maritime) témoigne, trente ans après la chute du mur de Berlin. 

Arrivé en Allemagne de l'Ouest en 1974 pour y travailler, il entend parler des conditions de vie difficiles qui sévissent à l'Est. Il prend alors une décision lourde de conséquences : aider des inconnus à franchir clandestinement le mur de Berlin. 

"Je ne suis pas sûr que je me rendais vraiment compte que je prenais des risques mais bon c'était pour la liberté. "


Il y parvient deux fois mais lors de sa troisième expédition, il est arrêté au poste frontière, par dénonciation estime-t-il.

Il est emmené dans une prison de l'ex-RDA. Il ne se plaint pas de blessures physiques mais relate une violence psychologique quotidienne.

"Au départ on vous laisse tout seul dans une cellule, ça dure trois, quatre, cinq jours [...]. Lorsque vous allez aux toilettes il faut demander au gardien qu'il vous donne un morceau de papier. Et ensuite lorsque vous avez terminé, il faut demander au gardien qu'il veuille bien ouvrir l'eau pour que vous puissiez vous lavez les mains. Puis ensuite c'est lui qui tire la chasse, pas vous." 


Il sera libéré au terme de 15 mois d'enfermement, le 24 octobre 1978, et réhabilité par l'Allemagne de l'Ouest, trente ans plus tard.

" Ca [prouve] que j'étais un prisonnier politique, que je n'étais pas un prisonnier de droit commun. Avoir cette reconnaissance, c'est une satisfaction". 



 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information