A la veille du coup d'envoi de la fête nationale, le ministre de l'Intérieur annonce la mise en place d'un dispositif "exceptionnel" de sécurité, quelques jours après la fin des émeutes urbaines. Les transports en commun vont s'arrêter plus tôt.
Si la fête nationale française est officiellement fixée le 14 juillet, date de la prise de la Bastille, dans les faits, les festivités commencent la veille. Bon nombre de petites communes tirent leurs feux d'artifice dès le 13 juillet, sans doute pour ne pas souffrir de la concurrence de certaines villes voisines plus imposantes. Et, c'est à la veille de ce grand rendez-vous populaire, que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé ce mercredi 12 juillet le déploiement d'un "dispositif exceptionnel" de sécurité. La fête nationale intervient cette année dans un contexte marqué récemment par plusieurs nuits de violences urbaines, des violences qui n'ont pas épargné les grandes mais aussi les plus modestes agglomérations de la région.
Les unités d'élite sur le pont
Selon le locataire de la place Beauvau, 130.000 "policiers, gendarmes et agents" ainsi que 40.000 sapeurs-pompiers par nuit seront mobilisés sur tout le territoire français du 13 juillet au soir jusqu'au 15 juillet. Les unités d'élite du RAID, GIGN et de la BRI seront également sur le pont ainsi que des hélicoptères et véhicules blindés de la gendarmerie dans les villes "les plus touchées". Le ministère de l'Intérieur évoque "le même modus operandi que lors des émeutes".
Les transports en commun à l'arrêt en soirée
Comme cela avait été le cas durant les nuits de violences urbaines, le ministre de l'Intérieur a annoncé que les transports en commun cesseraient de fonctionner plus tôt dans la soirée. Bus et tramway ne circuleront plus dans les grandes villes après 22 heures.
Autre point central du dispositif de sécurité déployé à l'occasion de la fête nationale, l'interdiction de la vente de mortiers d'artifice décrétée le 27 juin dernier. Selon le ministre de l'Intérieur, 150.000 exemplaires ont déjà été saisis depuis la publication de ce décret. L'interdiction de vente est en vigueur jusqu'au 15 juillet.
Outre les violences urbaines survenues ces dernières semaines après la mort de Nahel à Nanterre lors d'un contrôle de police, les autorités ont en mémoire les incidents qui ont émaillé les festivités du 14 juillet l'an dernier. En 2022, 807 personnes avaient été interpellées, 749 véhicules brûlés et 55 membres des forces de l'ordre blessés, a rappelé ce mercredi le ministre de l'Intérieur.