Entre 650 et 700 kilos de cocaïne, conditionnés dans plusieurs dizaines de ballots qui flottaient en pleine mer au large de Fécamp (Seine-Maritime), ont été saisis en novembre. Il pourrait s'agir d'un drop off (un largage en mer), une méthode de plus en plus fréquemment utilisée par les narcotrafiquants. Explications.
La découverte a été faite "par hasard" par un pêcheur. Selon nos confrères d'Actu 17, la marchandise est estimée à 22 millions d'euros à l'achat en gros. "Il pourrait s'agir d'un drop off qui a échoué en partie", a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête. Une méthode bien connue qui consiste à larguer en mer des ballots de drogue reliés entre eux par des cordages.
Les ballots volontairement largués en pleine mer
Si elle existe depuis longtemps, cette méthode d'importation serait de plus en plus fréquente. "On a constaté une baisse du volume des saisies dans les ports ces derniers mois, mais une augmentation du drop-off. Aujourd'hui, c'est plus compliqué de sortir des marchandises des ports", a souligné à l'AFP Stéphanie Cherbonnier, cheffe de l'Ofast (Office anti-stups).
C'est pour éviter les ports européens que les narcotrafiquants adoptent cette technique bien rodée et méthodiquement orchestrée. Les ballots sont arrimés à la coque du bateau et non pas placés à l'intérieur. Volontairement largués au large avec une balise GPS, ils sont ensuite repêchés par des bateaux complices, plus rapides.
Un plan qui tombe parfois à l'eau, conduisant à l'échouage des ballots de cocaïne sur la plage, comme en mars dernier, sur les plages du Cotentin.
En avril, la police douanière italienne a récupéré deux tonnes de cocaïne, d'une valeur de 400 millions d'euros, conditionnée dans 70 ballots dérivant en pleine mer près de la Sicile. En 2022, plus de 27,7 tonnes de cocaïne ont été saisies en France, selon le ministère de l'Intérieur.