Forges-les-Eaux espère toujours une reprise de son abattoir

Le 5 mai dernier le tribunal de commerce de Dieppe a confirmé la liquidation judiciaire de l’abattoir de Forges-les-Eaux. Une structure qui venait pourtant d’être totalement rénovée mais qui n’a pas su trouver l’équilibre économique. L’abattoir est désormais la propriété de la commune qui se bat pour trouver un repreneur.

Depuis la confirmation de sa liquidation judiciaire les portes de l’abattoir de Forges-les-Eaux sont closes. Une nouvelle péripétie dans la longue histoire de cet équipement et un crève-cœur pour la maire de la commune.

"C’est à la fois une déception et une tristesse mais en même temps il ne faut pas se laisser abattre, c’est le cas de le dire ! Il faut rebondir car tout est prêt pour travailler à l’intérieur. Maintenant il faut trouver un apporteur de capitaux."

D’abord fermé en 2011, l’abattoir avait rouvert ses portes en avril 2022 sous la houlette d’une coopérative du Pays de Bray. Un équipement flambant neuf mais qui s’est retrouvé en cessation de paiement après seulement quelques mois d’activité. Il avait également pâti d’un déficit de compétences techniques ce qui lui avait valu de se faire retirer son agrément par la préfecture. 14 salariés se retrouvent licenciés et la commune rumine un énorme sentiment de gâchis. Pas de quoi décourager Christine Lesueur. La maire est convaincue que l’abattoir à toute sa place ici pour peu qu’une nouvelle dynamique soit enclenchée.

"Il faut aller chercher les clients, il faut prospecter et faire des annonces ! Il faudra également inaugurer l’abattoir, ça n’avait pas été fait ! Il faut communiquer, certains ne savaient même pas que l’abattoir avait rouvert l’année dernière."

À quelques mètres de l’abattoir se tenait ce jour-là le festival de l’élevage. L’occasion pour la maire de rappeler aux éleveurs locaux et aux élus l’importance de trouver une solution dans cet épineux dossier.

"Je suis maire de Forges-les-Eaux mais en ce moment je suis aussi VRP ! Dès que je rencontre des gens issus du monde agricole ou des banques, je fais passer le message en me disant que le bouche-à-oreille pourra nous aider à trouver un potentiel repreneur".

De leur côté, les éleveurs du Pays de Bray patientent et s’adaptent en espérant pouvoir profiter de nouveau de cette structure indispensable pour développer les filières courtes.

On nous parle de bilan carbone mais moi pour faire abattre une bête je dois la faire tuer dans un département voisin puis l'envoyer se faire découper dans la Manche avant qu’elle ne revienne dans les cartons jusqu’ici ! Ce n’est pas le sens de notre travail.

Antoine Boulnois, exploitant agricole

La commune qui est désormais propriétaire de l’abattoir garde bon espoir et estime que les conditions sont réunies pour que la situation se débloque d’ici à la fin de l’année.

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