La préfecture a opté pour une augmentation de 13,4% de la part communale des impôts fonciers dès cette année. La ville est au bord de la banqueroute avec une dette de plus de 8 millions d'euros.
Eric Picard, le maire actuel de Gournay-en-Bray (Seine-Maritime) a tenté de réduire la dette communale par tous les moyens. Il a taillé dans les effectifs de certains services municipaux, mis en vente des terrains. La dette de la ville a certes diminué pour s'établir à 8,5 millions d'euros. Mais la réduction n'est pas suffisante aux yeux de la Préfecture de Seine-Maritime. Fabienne Buccio, préfète a décidé de placer Gournay sous tutelle afin de prendre en main la situation. Ses services ont suivi les conseils de la Chambre régionale des comptes et ont opté pour une hausse de la taxe d'habitation, de la taxe foncière et de la contribution foncière des entreprises. Tout le monde va devoir mettre la main à la poche dès cet automne. La part communale dans ces taxes va augmenter de 13,4%
La mairie s'oppose au projet
Pour Eric Picard, il ne faut pas augmenter si vite et si fortement la pression fiscale. Il se dit déçu que les représentants de l'Etat n'aient pas tenu compte des efforts menés par son équipe.L'ancien maire, à l'origine d'une partie de la dette communale se défend. Jean-Lou Pain met en avant la baisse des dotations. Il assume les emprunts contractés pour financer certains projets de la commune. Mais il explique que d'autres emprunts lui ont été imposés :
(avec les interviews de :
- Eric Picard, Maire de Gournay-en-Bray
- Jean-Lou Pain, Ancien maire de Gournay-en-Bray)