Présenté à un juge dans l'après-midi du 8 août, l'homme âgé de 34 ans a été mis en examen pour " tentative d'extorsion avec arme " et "séquestration". Jeudi, il avait retenu six personnes en otages dans une agence bancaire du centre ville du Havre. L'homme a été placé en détention.
"Le mis en cause a été mis en examen pour les infractions citées, et placé en détention provisoire", a indiqué François Gosselin, procureur du Havre samedi 8 août dans la soirée.Le parquet avait requis la mise en examen de l'auteur de la prise d'otage "pour
tentative d'extorsion avec arme, séquestration et tentative, violences volontaires
et détention de substances explosives, ainsi que son placement en détention provisoire"
Des motivations toujours confuses
L'homme, âgé de 34 ans, est connu pour des antécédents judiciaires et psychiatriques.
D'après le procureur, le mis en cause a été condamné à quatre reprises entre 2006 et 2016, notamment pour "vol, menaces, violences, port
d'arme et séquestration".
En 2013, même modus operandi : porteur d'une arme de poing et d'une grenade lacrymogène, il
avait pris en otage pendant plus de deux heures quatre personnes dans une banque
CIC de Paris avant de se rendre à la police. Il réclamait alors un logement social
pour lui et son fils. Ses motivations quant à cette nouvelle prise d'otages restent assez floues :
Originaire du Havre et y demeurant, il fournit des explications confuses quant à ses motivations, invoquant des difficultés familiales ou le sort des enfants palestiniens
Un pistolet d'alarme et un dispositif artisanal présenté comme une " bombe"
Le preneur d'otages, qui s'était retranché jeudi à 16H45 dans une agence de la Bred en plein centre ville du Havre,
s'est rendu aux forces de police jeudi vers 23 heures, après de patientes négociations avec les
hommes du Raid.
Il disait être muni d'une arme de poing "qui s'avère être un pistolet d'alarme", a indiqué le procureur.
Sa "bombe" était artisanale :
Le dispositif artisanal qu'il a présenté comme étant une bombe était constitué de deux bouteilles d'alcool à brûler assemblées avec des pétards de feux d'artifice
Les six personnes prises en otage n'ont pas été blessées et ont été prises en charge par une association d'aide aux victimes