Alors que les messes publiques sont interdites, le Père Alphonse-Marie Nkoy essaie de maintenir le lien avec les paroissiens.
Depuis le début du mois de novembre, les célébrations religieuses collectives sont interdites. Les églises et lieux de culte restent cependant ouverts au public pour se recueillir individuellement. A Bolbec, malgré les restrictions le père Alphonse-Marie Nkoy continue de célébrer la messe seul dans son église : "Je le fais en privé mais je prie pour tout le monde. C'est difficile parce qu'habituellement je suis devant une grande assemblée, maintenant je compose avec la solitude. Il faut s'adapter".
Après le confinement du printemps, le besoin de consolider le lien avec les fidèles s'est fait sentir. La présence physique et les discussions de fin de messe ont désormais laissé place à l'écrit, aux courriels mais aussi aux appels téléphoniques. "Je viens d'échanger par téléphone avec Edith, une fidèle de 90 ans. Elle venait toujours à la messe, alors je l'appelle pour la rassurer pour lui dire que je la porte dans les prières".
Fort de son expérience de mars-avril, père Nkoy a installé un cahier à l'entrée de son église pour que les paroissiens puissent s'exprimer. "Tous les jours, des gens passent écrire leurs intentions. Ca me permet de garder le contact, explique le prêtre, je connais leurs souffrances, leurs joies, leurs demandes. Et je porte tout cela vers le Seigneur." Le père Alphonse-Marie Nkoy va aider les catholiques pratiquants à traverser cette épreuve jusqu'à la fin du confinement.