Acheter du pain ou des légumes, déposer ses chaussures chez le coordonnier ou ses vêtements au pressing, tout ça sans bouger du bureau. Au Havre, un couple propose ce service depuis 6 ans, et cela marche tellement bien que depuis ils ont créé 17 franchises en France.
Ils voulaient travailler ensemble, en couple. Il leur fallait juste trouver LE concept. Cécile et Antoine sont unis dans la vie comme au travail, fondateurs de la Minut'Rit.
Et si aujourd'hui le concept de conciergerie d'entreprise a fait ses preuves, avec plusieurs sociétés qui se partagent le marché, il fallait y croire en 2012 au moment où ils se sont lancés. Un marché de niche, mis en valeur par la loi Rebsamen sur la qualité de vie au travail.
De plus en plus de personnes travaillent, hommes et femmes, n'ont pas beaucoup de temps pour aller chercher les produits locaux. Ils ne savent pas forcément où chercher. On s'est dit que c'était une tendance de fond.
Cécile Tauvel, co-fondatrice de La Minut'rit
Depuis, 17 franchises se sont implantées sur toute la France.
Au Havre, là où tout a commencé, quatre concierges travaillent pour des entreprises privées, la mairie, la chambre de commerce et d'industrie ou encore l'université.
Et cela fait travailler une cinquantaine de commerçants havrais (boulangerie, fruits et légumes...), d'artisans (cordonnier, réparateur de téléphone...), de services (garde d'enfants) et même d'entreprises d'insertions (petits travaux, pressing).
Potentiellement, presque tout est possible...
Il n'y a pas de commission. Et comme on a négocié une remise pour les salariés, ils paient moins cher que s'ils allaient directement chez les commerçants et ils n'ont pas à se déplacer. On est payé uniquement par les entreprises qui souscrivent des abonnements auprès de nous.
Cécile Tauvel, co-fondatrice de La Minut'rit
La loi Rebsamen
L’Accord National Interprofessionnel du 19 juin 2013 et le plan santé au travail 2015-2019 visent à favoriser l’égalité d’accès à la Qualité de Vie au Travail (QVT) et à l’Egalité Professionnelle (EP) pour tous les salariés.Cet accord ne crée pas une obligation supplémentaire pour les entreprises.
C’est aux partenaires sociaux que revient l’initiative d’examiner la possibilité de lancer une négociation à titre expérimental sur la QVT et l’EP.
Cette négociation peut avoir lieu au niveau de l’entreprise ou de la branche professionnelle.