Les parents de Samba Diop, jeune espoir du football décédé en avril 2018, viennent de déposer une plaine contre le club du Havre pour homicide involontaire, après la mort de leur fils en avril 2018.
Les parents de Samba Diop ont décidé de porter plainte lundi 16 décembre contre le club de football du Havre, le Havre Athletic Club (HAC), pour homicide involontaire, comme le révèle le journal Le Parisien. Leur fils, jeune espoir du ballon rond formé au Havre et qui s'apprêtait à y passer professionnel, était décédé à 18 ans en avril 2018.L'injection d'un anti-inflammatoire par le staff havrais, alors que le jeune défenseur se remettait tout juste d'une mononucléose infectueuse, pourrait être liée à la mort de Samba Diop.
"Le club ciel et marine a été notre famille pendant plus de quatorze ans. Mon fils est né au Havre, il a commencé le foot au HAC à l'âge de 5 ans et s'apprêtait à passer professionnel. Cela me coûte énormément de faire cette démarche. Mais aujourd'hui, on se heurte au silence des dirigeants du club. Qu'ont-ils à cacher ? Samba mérite que la lumière soit faite", déplore Arame Diop, la mère de Samba, dans un enquête au Parisien, réalisée avec Loopsider.
La veille de sa mort, il s'était entraîné normalement avec l'équipe réserve, et devait reprendre la compétition, après quelques semaines de repos pour soigner sa mononucléose. Samba Diop s'était alors plaint d'une douleur à la hanche droite, une tendinite selon le médecin présent ce jour là, Jean-Marc Poupel, qui lui injecte alors un anti-inflammatoire.
Maman, je vais mourir à cause de la piqûre
Son état se dégrade rapidement dans la journée, puis la nuit, jusqu'à ce qu'il soit transporté à l'hôpital Monod où il décède dans la matinée, d'un arrêt cardiaque. Avant sa mort, il aurait confié à sa mère, comme le relate le Parisien : "Maman, je vais mourir à cause de la piqûre."
Une "défaillance multiviscérale majeure" explique la mort du jeune homme, selon l'autopsie.
L'anti-inflammatoire administré quelques heures avant la mort de Samba Diop est-il responsable de son décès ? Possible, selon l'Agence nationale de la sécurité des médicaments (ANSM) qui a publié en avril 2019 une enquête qui "suggère le rôle aggaravant du kétoprofène (l'anti-inflammatoire utilisé) en cas d'infection". Le cocktail kétoprofène - monucléose pourrait s'être avéré fatal.
A la suite de la plainte déposé, Jean-Marc Poupel a anoncé au journal Paris-Normandie vouloir "contre-attaquer". "Je pique environ 2 500 personnes par an depuis vingt ans, et je n’ai jamais eu de réactions secondaires", a-t-il affirmé.