La commission de suivi des sites Seveso se réunissait ce mercredi 6 novembre au Havre. Une réunion biannuelle qui tombait à point, un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen. La sécurité industrielle est plus que jamais d'actualité.
Un mois après la catastrophe de Lubrizol, la sécurité des sites industriels sensibles est plus que jamais d'actualité, et au coeur des préoccupations des normands.
La région havraise est particulièrement concernée avec 26 entreprises à risques.
Deux fois par an, une commission de suivi rassemble des riverains, salariés, chefs d'entreprises et responsables de l'Etat. Ce mercredi 7 novembre au Havre, la CGT s'est également invitée à la réunion pour rappeler aux intervenants leurs responsabilités en terme de sécurité.
"On constate aujourd'hui que dans la chimie, le pétrole, la métallurgie et le nucléaire, les industriels qui sont à la tête de ces sociétés là jouent avec nos vies et celles des riverains" s'agaçait devant l'assemblée Gérald Le Corre, responsable Santé Travail à la CGT 76.
Face à la sous-préfète, Madame Vanina Nicoli, le représentant du syndicat majoritaire dans les usines havraises, Gérald Le Corre, énumérait les dysfonctionnements jugés inquiétants : le manque de pompiers sur les sites dangereux, le recours à la sous-traitance (avec des salariés moins bien formés aux produits dangereux), et des décisions de justice sans aucune mesure avec les incidents relevés, les infractions ou les manquements manifestes à la sécurité. Des peines jugées insuffisament dissuasives pour que les industriels investisent vraiment dans la sécurité.
Pour la sous-préfète, le dialogue avec les industriels est réel et déjà bien avancé .
"Dans le contexte de Lubrizol, on a relancé un échange avec les industriels, et on va continuer avec les collèges de salariés. Des éléments de mise en sécurité et de fonctionnements vont ressortir".
La législation sur les sites Seveso sera sans doute amenée à évoluer, comme chaque fois qu'un accident ou un incident majeur survient dans une usine dangereuse.