Depuis plus d'un mois, les salariés de la raffinerie Total de Gonfreville l'Orcher (Seine-Maritime) sont en grève. Une sortie du conflit est-elle possible dans les prochains jours ?
Alors que la poursuite de la grève jusqu'au 2 novembre a été votée ce jeudi 27 octobre à la raffinerie Total, où en sont les discussions entre les salariés et la direction ?
Depuis le 27 septembre, les grévistes réclament une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail, tandis que Total a annoncé avoir réalisé 6,6 milliards de dollars de bénéfices au troisième trimestre 2022, une hausse de 43 % par rapport au 3e trimestre 2021.
La direction nationale refuse le protocole de sortie de crise
Contactée, la CGT de TotalEnergies explique que des discussions ont eu lieu dans la soirée du jeudi 27 octobre entre les syndicats et la direction du site.
Dans la même journée, un protocole de sortie de crise avait été trouvé entre la direction de la raffinerie de Gonfreville l'Orcher et la CGT. Tous les acteurs étaient prêts à le signer. Mais, la direction nationale s'est opposée à ce protocole. Il n'a donc pas pu être signé.
Résultat : la grève a de nouveau été votée, vendredi 28 octobre, en début d'après-midi, en attendant la reprise des discussions avec la direction.
Une reprise de l'activité n'est "pas du tout" évoquée pour le moment, selon la CGT.
"Les négociations sont donc terminées"
La direction de TotalEnergies "rappelle qu’un accord majoritaire sur les salaires a été signé le 14 octobre dernier avec des organisations syndicales (CFDT et la CFE-CGC) aux bornes de son Socle Social Commun et sera appliqué".
Aujourd'hui, d'après TotalEnergies, "les négociations sont donc terminées."
Un accord local ne serait pas envisageable
Selon des propos hors-caméras, il ne pourrait pas y avoir d'accord local, uniquement pour la raffinerie normande. "Le seul qui sera appliqué est l’accord signé le 14 octobre dernier."
Toutefois, les directions de chaque site TotalEnergies seraient en "discussions régulières" avec tous les syndicats et les représentants du personnel.
Aujourd'hui, la raffinerie de Gonfreville l'Orcher (Seine-Maritime) et le dépôt de Feyzin (Rhône) sont les deux derniers sites à poursuivre ce mouvement de grève.