La jeune havraise Amina Zidani est passée boxeuse professionnelle il y a quelques semaines après dix ans de boxe amateur. Un parcours sans faute pour une jeune femme volontaire et ambitieuse, qui vise dorénavant les jeux olympiques de Paris en 2024.
Elle a la voix éraillée d'une personnalité au caractère bien trempé, mais le sourire désarmant d'une toute jeune femme. Amina Zidani a 28 ans, 10 ans de boxe amateur derrière elle, et une jolie collection de titres : quintuple championne de France de boxe amateur, et vice championne du monde universitaire. Son passage chez les professionnelles a été acté il y a quelques semaines, et déjà son avenir prend la forme d'une participation aux jeux olympiques de Paris en 2024. La jeune femme a répondu aux sollicitations de nos journalistes, pour nous retracer le parcours sans faute d'une sportive ambitieuse et persévérante. Elle nous a reçu dans son club havrais Don't Panik Team, fondé en 2011 par le rappeur Médine et son frère Nahim Zaouiche. Leur père, Abdel Zaouiche boxeur amateur devenu professionnel dans les années 90, est le coach d'Amina.
L'apprentissage
"Je suis arrivée à la boxe un peu par hasard, à ce moment là j'avais 18 ans et je vivais une période un peu difficile. J'étais un peu en échec scolaire, je venais de passer une année blanche et me disais que ce n'était pas possible de rester comme ça. Et je tombe sur des vidéos de Laila Ali qui est la fille de Mohamed Ali et ça été le coup de foudre. Elle était très belle, très charismatique sur le ring. Et puis en essayant la boxe anglaise, ça a été la cerise sur le gâteau, j'ai tout de suite accroché !"
"Ce que j'aime dans la boxe c'est que c'est un peu un jeu d'échec, c'est toucher sans se faire toucher, c'est provoquer l'adversaire pour lui faire déclencher le contraire, c'est toute cette finesse..."
Motivation et compétition
"C'est inconcevable pour moi de faire du sport comme je le fais aujourd'hui, sans compétition. Je suis une compétitrice, pour me booster il faut me donner une date, faut me donner un objectif, et là je suis instoppable. Tous les matins je sors de chez moi à 9 heures et je reviens il est 22H30. C'est beaucoup de sacrifices mais c'est ça la vie de sportif de haut niveau, c'est ça qui fait la différence entre le champion et le huitième du classement."
"Quand le travail paye, on se dit qu'on fait pas tout ça pour rien, et donc ça donne envie de repartir au charbon pour revenir encore plus fort et gagner encore plus de titres, ça marche que comme ça avec moi ! Il faut qu'il y ait un coach qui crie, qui me pousse dans la fatigue et avec ça je déplace des montagnes. C'est un dictateur -Abdel Zaouiche, son formateur- je le déteste pendant les entrainements mais qu'est ce que je l'aime quand je gagne !!
Jeux Olympiques de Paris
"Les jeux olympiques de Paris c'est dans trois ans et c'est l'objectif ultime, ce sera le graal, et croyez-moi je vais pas le rater !"