La vulve a son festival. Le Havre accueille la seconde édition du Vulva Festeuch, qui célèbre le sexe féminin et met en avant toutes ses représentations possibles.
Sur les murs du Fort de Tourneville (76) sont accrochées des vulves. Des vulves dessinées, des vulves crochetées, des vulves sculptées... les vulves sont mises en avant, comme sorties d'une étrange clandestinité.
Ça représente des vulves parce qu'on n'en voit pas assez, il y a plein plein d'artistes qui ont dessiné, sculpté, peint des vulves.
De toutes les couleurs, de toutes les formes, l'anatomie féminine est ici assumée et déclinée en exposition spectacle. Des défilés, des conférences avec sage-femme et sexologue sont également proposées pendant toute la durée du festival Vulva Festeuch. Ici, pas de honte : le corps ou plutôt les corps sont célébrés. "On a des gros nénés, on a des petits seins tout plats et des petites foufounes."
Je pense qu'il faut être fières un petit peu de nos corps, c'est bien de revendiquer nos différences et, ce qui est considéré comme des défauts, les faire devenir des qualités.
"Je pense qu'il faut être fières un petit peu de nos corps, c'est bien de revendiquer nos différences et, ce qui est considéré comme des défauts, les faire devenir des qualités" explique une participante. "Il faut transformer aussi l'image du sexe féminin, trop souvent méconnu », selon les organisatrices. "Des représentations de sexe masculin en fait, on en voit depuis des millénaires. On voit très souvent des graffitis et finalement, on connaît très peu la forme du sexe féminin. On se trompe sur les termes et ça des conséquences notamment éducatives". "Dans les établissements scolaires, les jeunes ne savent pas ce que c'est une vulve, le clitoris".
"On est dans une société globalement patriarcale" rappelle Fanny Lanos, co-organisatrice du festival, "et il faut commencer à essayer de déconstruire des choses pour que les nouvelles générations surtout puissent grandir dans un monde avec égalité homme-femme. Où le fait d'être une femme ne permette pas qu'une femme se fasse taper dessus, qu'une femme soit moins payée qu'un homme".
d'après le reportage de MC Duluc